Actualisé : Les déclarations des syndicalistes et les photos de la manifestation
Près de 400 manifestant.e.s (300 selon la police) ont battu le pavé ce matin à Mâcon, parti.e.s de la maison des syndicats. Ils ont arpenté les quais pour se rendre devant la Préfecture.
De retour par les quais la manifestation a marqué le pas devant la mairie, dénonçant la reprise de la maison des syndicats par la municipalité.
À noter, la participation d'enseignants.es et d'élèves du lycée hôtelier Alexandre Dumaine.
A l’heure de la mise en ligne la manifestation de Paris commençait…
« On veut une mobilisation qui s’amplifie » a lancé Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT
« C’est dans chaque entreprise ou administration que ça va se décider », Benoît Teste, secrétaire général de la FSU…
A Mâcon de nombreuses discussions entamées dès le rassemblement devant la maison des syndicats, place des Cordeliers, réactions et prises de paroles glanées au départ, au cours de la manifestation, en chemin, devant la préfecture
Continuité du mouvement, reconduction des grèves, grève générale ?...
Emilie Quandalle, secrétaire générale de l’Union Locale C.G.T. Mâcon
« Intersyndicale, interprofessionnelle mobilisées ce mardi dans toute la France, pour les salaires, pour les emplois, les retraites et les libertés syndicales, en soutien aussi aux raffineurs qui ont été réquisitionnés chez eux dans leur mouvement… Aujourd’hui, tous ensemble pour que le gouvernement prenne acte qu’il y a vraiment un problème au niveau des salaires avec une inflation à plus 10 au mois d’octobre qui ne cesse d’augmenter, l’énergie qui a augmenté aussi, l’électricité pour se nourrir et se chauffer, on nous demande de faire la sobriété… aujourd’hui j’espère qu’on sera nombreux.
F.O., C.G.T., F.S.U. et normalement les lycéens qui viennent aussi parce que Dumaine (ndlr : “le lycée”) était ce matin en rassemblement à 9 heures où il y a 70% de grévistes aujourd’hui (ndlr : voir par ailleurs l’intervention du responsable C.G.T. du lycée Dumaine).
Je crois en l’appel à la grève générale, on verra avec la mobilisation d’aujourd’hui. »
« A Mâcon, en pleine manifestation, il faut que les gens bougent s’ils veulent que les salaires, les pensions augmentent, il le faut aussi pour que les services publics de proximité se réinstallent, que les services de santé soient véritablement opérationnels et qu’on ait une véritable sécurité sociale avec une prise en charge à 100% » Jean-Marc, manifestant.
Luc Garnodier
PLP Lettres Histoire au LP Alexandre Dumaine à Mâcon,
Secrétaire de la section syndicale CGT Éduc'action 71
« Nous sommes mobilisés aujourd’hui contre la réforme de la voie pro qui prévoit une diminution des formations dispensées au niveau des lycées professionnels, le problème du gouvernement est de faire en sorte que les formations soient en stricte adéquation avec le bassin de l’emploi, cela veut dire que chez nous, les craintes que nous avons sont sur les sections tertiaires. La réforme prévoit aussi des attaques contre l’accès aux formation des élèves, et nous craignions des suppressions de postes dans le secteurs restauration qu’on n’arrive pas à remplir aujourd’hui.
La réforme de la voie pro prévoit le doublement des périodes de stage des élèves. Aujourd’hui, un élève de bac pro fait 22 semaines de stage en entreprise, demain il en fera 33, un élève de C.A.P. fait lui 14 semaines de stage, demain ce sera 28… Le but du gouvernement est de faire en sorte de supprimer le plus possible de postes d’enseignants, et aussi de permettre petit à petit d’exclure les lycées professionnels du ministère de l’Education Nationale, il y a un projet pour les rattacher au ministère du Travail. C’est une crainte des syndicats, crainte justifiée par le fait qu’aujourd’hui les lycées pro sont gérés par madame Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la formation professionnelle, rattachée à la fois au ministère du Travail et à celui de l’Education Nationale… »
Allaume Christian, Force Ouvrière, Union Locale de Mâcon
Prise de parole devant la Préfecture de Mâcon
« Chaque jour les médias préviennent le public que demain sera pire qu’aujourd’hui ! Qu’il faudra sortir le porte-monnaie, payer toujours plus et serrer des fesses ! Ils font passer le message d’un Gouvernement qui nous demande d’être résilients mais surtout conciliants !
Mesdames et messieurs du Gouvernement, il semblerait qu’il vous manque une information capitale ! Les porte-monnaie se vident plus vite qu’ils ne se remplissent !
Tout augmente, de la denrée alimentaire à l’énergie ! Les salariés du privé comme du public, chômeurs et retraités sont aux prises avec des dépenses contraintes qui s’alourdissent, notamment celles dues à l’envolée des prix du gaz et de l’électricité.
On tente de nous expliquer que les pénuries comme les augmentations, tout est dû au conflit russo-ukrainien…
Est-ce qu’on nous prend pour des imbéciles ?!
Les salaires ne sont pas assez augmentés, quand ils le sont ! Les minima sociaux et les pensions ne sont pas assez revalorisés. Ponctuelles et limitées, les mesures gouvernementales pour le pouvoir d’achat ne règlent rien…
Face à la grogne qui monte dans les entreprises, face aux grèves qui s’installent comme chez TotalEnergie, le Gouvernement répond par la réquisition des salariés-grévistes méprisant et piétinant ainsi un droit constitutionnel, le droit de grève ! Ce Gouvernement ne respecte pas ses concitoyens, ne respectent pas les travailleurs, ne respecte pas ses fonctionnaires, ne respecte pas la jeunesse.
Aujourd’hui, nous nous mobilisons pour les salaires et pour le respect du droit de grève et ce n’est qu’un début ! »
« Une journée de grève, c’est 70 € de perte de salaire, cela vous fait un chariot de nourriture aujourd’hui » Henry, manifestant mâconnais
MsP
Les premiers manifestants sont partis du lycée Dumaine à 9h00. Ils rejoignaient la place des Cordeliers