Communiqué du collectif de Flacé :
Le collectif de Flacé alerte sur les conséquences de la circulation routière dans le quartier qui va aller en augmentant avec les différents projets qui émergeront : cité résidentielle des Hauts de Chailloux (+ 70 pavillons), école Jeanne d’Arc (+ 150 voitures au heures de pointe), parc de production électrique photovoltaïque, ZAC d’Hurigny à la Grisière... Les usagers et riverains font déjà le constat d’une vitesse excessive et d’une congestion à certaines heures de la journée occasionnant insécurité, nuisance sonore et pollution.
Monique, riveraine : « Flacéenne depuis 35 ans, j’habite depuis 5 ans rue de la liberté et nos conditions de vie se dégradent depuis notre arrivée. Notre terrasse qui donne sur la rue est inutilisable en raison du bruit de la circulation intense toute la journée, des gaz d’échappement... Quand je suis dehors pour jardiner ou lire, j’ai mal à la tête et je vis avec des migraines constantes. On en est arrivés à un point où même l’été, on ne vit qu’à l’intérieur et presque tous les jours on quitte notre logement pour notre bien-être, faut-il quitter la rue de la liberté pour retrouver ma santé ? »
Jean-Jacques, riverain : « Je suis inquiet de l’augmentation à venir de la circulation en lien avec la création de l’école privée, plus la déchetterie, plus le projet d’énergie hydrogène car des véhicules viendront se recharger sur le site, et du report des pratiquants sportifs sur le complexe Griezman.»
Bernard, riverain : « Il passe aussi de plus en plus de camions, très bruyants notamment lorsqu’ils passent sur les bouches d’égoûts, j’en ai dénombré rue de la Liberté une vingtaine sur une demi-heure, soit plusieurs centaines par jour ».
Christine, habitante du quartier : « J’utilise mon vélo au quotidien pour aller faire des courses par exemple, mais je n’ose pas prendre la rue de la Liberté, les voitures vont trop vite, beaucoup doublent les cyclistes en les frôlant, je ne me sens pas en sécurité »
Le collectif rappelle que « la rue n’est pas qu’une route ». La rue est d’abord un espace public dont les usages peuvent être nombreux : n’oublions donc pas la convivialité pour les riverains, les piétons, les cyclistes, les enfants, les personnes handicapées... qui subissent en premier les nuisances routières.
Le collectif souhaite que la municipalité - en lien avec la révision du PLU - revoie à la baisse les projets qui grossiront le flux routier. Également, qu’elle s’engage dans une démarche d’apaisement de la circulation afin de parvenir à un partage plus équitable de la rue entre les différents usagers et de réduire les nuisances pour les riverains et usagers quotidiens.
Monique a également écrit une lettre que le collectif reprend à son compte :
« Les riverains de la rue de la Liberté subissent des nuisances de plus en plus nombreuses avec la circulation dans cette rue qui ne cesse d'augmenter. Pour eux plus question de se tenir sur la terrasse tant le bruit des voitures et les gaz de pots d'échappements deviennent difficiles à supporter. La circulation quasi ininterrompue de 6 h à 21 h prive les riverains de manger dehors.
Flacé et en particulier la rue de la Liberté est la porte d'entrée de Mâcon pour les villages d'Hurigny, Blany Laizé Clessé, Azé, St-Maurice-de-Satonnay et autres et dessert les établissements scolaires suivants : Notre Dame Ozanam, le lycée Lamartine, le lycée Cassin, le collège Pasteur. Trouvant sans doute cela insuffisant la mairie a le projet de construire une école à la place du stade ! De 1 100 voitures /jour (mais en fait sur 14 heures), le nombre de véhicules va passer à combien ? 1 500, plus ... Si les Mâconnais ont choisi de vivre dans une ville moyenne c'est parce qu'ils ne veulent pas être soumis aux désagréments des grandes villes : circulation intense, grands immeubles, chaleur suffocante en ce moment dans les rues et les appartements.
Les habitants veulent vivre dans une ville ou la circulation est raisonnable où il y a parcs et espaces verts, maisons individuelles avec terrains attenants, immeubles collectifs bien architecturés et entourés d'espaces verts conséquents. Tout le contraire de l'immeuble construit sur les anciennes serres de Flacé... Or se profile sur le quartier de Flacé des conditions de vie de grandes villes : circulation intense, immeubles en nombre croissants par exemple à la place des serres et où le côté petite ville agréable à vivre s'éloigne de plus en plus. Une maison de caractère comme la maison Cyrano sera détruite pour construire un immeuble. Est-ce que ce sera la dernière fois ou d'autres suivront ? Le stade sera bétonné, une école y sera construite ce qui augmentera encore la pollution, le bruit, les désagréments pour les flacéens alors qu’au vu des conditions climatiques qui se dégradent les habitants ont besoin d'arbres d'espaces verts d'endroits où trouver de la fraicheur. Les mâconnais aimeraient être entendus. Ils voudraient que la mairie se rende enfin compte de ce que devient la vie dans le quartier de Flacé et au lieu d'augmenter une circulation déjà impossible à supporter, rencontre les riverains et cherche une solution à ce problème.
Les infrastructures actuelles ne permettent plus d'absorber ce flot de circulation et il serait temps que la mairie daigne s'en rendre compte. Tout citoyen mâconnais doit avoir le droit de vivre dans des conditions correctes. Nous attendons enfin un vrai dialogue qui améliorera notre qualité de vie au lieu de la dégrader. »