Ce mardi matin, une journée nationale de mobilisation a été lancée dans tous les établissements de santé publique, le centre hospitalier de Mâcon se devait d’être aussi dans l’action à l’appel de la CGT.
Les délégués syndicaux CGT, soutenus par Eve Comtet-Sorabella, élue d’opposition au conseil municipal de Mâcon, elle-même délégué syndicale au CH Mâcon, se sont retrouvés à l’entrée de l’hôpital pour informer les usagers rentrant ou sortant du pourquoi de cette action.
Le tract distribué ce matin par des représentants de la CGT était révélateur de la situation de crise que vivent les services de l’hôpital de Mâcon comme des centaines d’autres partout en France.
80 services d’urgences et 17 500 lits fermés en cinq ans, salaires bloqués depuis 12 ans, la non reconnaissance du travail de nuit (payé 1€ de plus par heure effectuée), de week-end et de la pénibilité des métiers de la santé publique... en pleine crise des urgences et à quelques jours des législatives, les personnels hospitaliers se sont donc mobilisés ce mardi pour réclamer des hausses de salaires et d'effectifs, tandis que l'exécutif attend le résultat de la "mission Flash“.
Il est prévu des annonces... ne seront-elles que pansement sur la santé des hôpitaux et du service des Urgences en particulier, plus qu’être une ordonnance pour véritablement soigner la cause du mal-être et de la désespérance que vivent au jour le jour les personnels hospitaliers ?
Combien d’arrêts maladies en cours, combien de départ pour ailleurs, autres métiers, autres établissements ?
Des médecins démissionnent ou partent des urgences par saturation dans l'exercice d'un métier qui était passion, voire vocation. Il en est de même pour les infirmiers (es) et les ASH, ainsi beaucoup de sous-effectifs dans tous les services, les patients stagnants aux urgences pendant des heures, voire des jours dans certains établissements.
Salaires ? pas seulement, les conditions de travail aussi !
Le Ségur de la Santé aura bien permis des revalorisations pour le personnel soignant, infirmières, soignants et médecins, mais pas tous n'en auront profité.
Le sous-effectif pèse dans tous les services, un taux d’absentéisme de 10% en 2011, plus fort encore cette année, est intenable. On nous parle de l’intérim qui est en devenir mais il sera dépendant du prix que l’on mettra sur ces postes et cela coutera très donc cher à l’hôpital donc… à vous, à nous tous !
Nous demandons alors la réintégration du personnel suspendu suite au refus de la vaccination anti-COVID, cela vu le manque d’effectif actuel que nous connaissons depuis des années, l’édifice hôpital risquant de s’effondrer très rapidement.
Penser que du personnel de l’hôpital ne pourra pas prendre trois semaines de vacances d’été mais devra tabler plus sur quinze jours, est-ce raisonnable aujourd’hui ?
Penser que dans le planning “vacances d’été” des personnes ne pourront pas prendre leurs vacances en même temps que leur conjoint, est-ce logique ?
Propos recueillis auprès des délégués CGT présents ce mardi matin