Avec un fonds de 4 500 livres, la bande dessinée occupe une place importante à la médiathèque de Mâcon. De plus en plus demandée, elle s’est aussi diversifiée avec une production de plus en plus riche, autant sur le fond que sur la forme. Elle propose aujourd’hui des univers très variés qui séduisent les lecteurs (et emprunteurs) de 7 à 77 ans.
L’idée est donc née il y a trois ans (déjà !) de mettre en valeur ce fonds et l’espace qui lui est consacré au deuxième étage de la médiathèque en créant une signalétique particulière, bien inspirée de l’univers de la BD, des comics et des mangas.
« Comme on aime associer d’autres partenaires à nos projets, on a souhaité travailler avec l’école municipal d’Arts plastiques (EMAP). L’idée était aussi de faire participer les usagers de la médiathèque à ce projet, souligne Julien Sauvageot directeur adjoint. Avec Anne-Sophie, on a commencé par établir un cahier des charges pour faire ressortir et mettre en avant dans cette signalétique les différentes composantes de cet espace BD. » C’est-à-dire les mangas (un quart du fonds BD de la médiathèque), les comics, les documentaires, les bandes dessinées historiques, de science-fiction…
L’EMAP a tout de suite répondu favorablement à ce projet de la médiathèque, « qui arrivait en plus à un moment où l’on voulait travailler la BD dans nos ateliers, explique Romain Vesvre, son directeur. Deux temps de travail ont été organisés pour réaliser ces dessins : une première partie à la médiathèque sur deux semaines avec cinq personnes, une seconde qui s’est achevée en mars dernier avec nos ateliers de l’EMAP auxquels étaient inscrits une dizaine de participants. »
C’est Carole Gourrat, artiste peintre et illustratrice jeunesse, qui a mené ces ateliers et encadré les participants : « L’idée était que chaque partie soit identifiée avec le style qui est le sien, les dessins et le graphisme différent d’une bande dessinée à l’autre, d’un univers à l’autre. De la même façon, les expressions des visages dans les mangas changent aussi. Il nous fallait donc travailler sur ces différents styles, mais aussi permettre à chaque participant de laisser exprimer son propre style personnel. » L’artiste a ensuite « retravaillé » et numériser leurs dessins, « mais il ne s’agissait pas de les transformer, juste de donner une certaine homogénéité, d’uniformiser l’ensemble des productions, avec une mise en couleur également. »
Et le résultat final a été salué par toute l’équipe de la médiathèque et sa directrice, Géraldine Courtois, ainsi que par le maire Jean-Patrick Courtois et Hervé Reynaud, adjoint à la Culture.
D. C.
Un meuble réalisé par les services techniques de la Ville de Mâcon