Cette journée du 11 mars rend hommage aux victimes de tous les attentats ayant touché la France depuis les années 1970. Depuis la première cérémonie nationale organisée en 2020, cette célébration nationale se tient désormais chaque année en France.
À Mâcon, la cérémonie présidée par le préfet de Saône et Loire Julien Charles s'est déroulée au square de la paix en présence des autorités civiles et militaires.
La commémoration est d’abord ce que la Nation doit à toutes les souffrances endurées par les victimes du terrorisme. Elle marque aussi la reconnaissance envers celles et ceux dont l’engagement physique, moral et intellectuel s’est manifesté face aux violences nées de ces tragédies. Elle constitue la preuve que la terreur n’a pas anéanti la promesse républicaine. Elle rassemble tous les Français dans une œuvre de mémoire collective, en souvenir des attentats commis sur le territoire Français et de tous ceux subis par ses compatriotes lors d’attaques terroristes commises à l’étranger.
Des élèves de terminale du lycée Lamartine accompagnés de la proviseure adjointe Anne-Lise Boissy et de leur professeur d'histoire Rodolphe Marie ont lu deux poèmes « Sans raison » et « Ce jour là » avant le discours du préfet :
« Cette journée, c’est notre victoire sur le terrorisme. Aux semeurs de mort, à ceux qui souhaitent que nous tombions dans la discorde et le renoncement à ce que nous sommes, nous opposons notre fraternelle solidarité et la mémoire vive de nos compatriotes tombés.
La France a été meurtrie, la France ne saurait oublier ses enfants, dont les vies furent emportées par la folie de fanatiques qui haïssent notre modèle républicain. C’est pourquoi nous dirons haut et fort le nom des 9 victimes saône-et-loiriennes, comme un acte de résistance et de recueillement à la fois.
Le 11 mars est aussi un rappel, celui de la permanence de la menace. L’actualité, changeante et chargée, fait parfois passer cet état de fait au second plan. Pourtant, le terrorisme n’a pas disparu, qu’il émane d’individus, d’organisations ou d’États. Chaque jour, les forces de sécurité, nos policiers, gendarmes, militaires et agents des services de renseignement, réalisent un travail remarquable pour patrouiller sur la voie publique, sécuriser les manifestations. identifier les réseaux, les démanteler et déjouer les attentats.
Mais cette lutte ne saurait se limiter à nos seules forces de sécurité. Toute la société française doit embrasser le combat contre l’obscurantisme, la haine, la détestation de ces principes républicains qui sont au fondement de notre identité. Pas seulement aujourd’hui, mais au quotidien. Ce n’est que grâce à cette exigence collective que nous préviendrons de prochains drames.
Restons vigilants, ne baissons pas la garde. De toutes parts, nos valeurs de liberté sont relativisées, décriées, voire attaquées frontalement. Ne cédons rien. Gardons en mémoire le visage de nos disparus, soyons fidèles à ce qu’ils chérissaient et armons-nous de courage pour défendre les valeurs qui nous sont chères.
Vive la République !
Vive la France ! »
Maryline Clément qui dirige le choeur gospel du conservatoire de Mâcon a interprété la Marseillaise.
Le choeur a clos la cérémonie avec un chant typique de gospel à trois voix.
Les victimes de Saône et Loire
Gérard Dogniaux – Jean-Charles Chavet – Jacky Bruet – Henri-Claude Bague – Hodda Saadi – Halima Saadi – Yannick Minvielle – Mayeul Gaubert – Robert Marchand.
M.A.
Photos © M.A.
Maryline Clément ( au centre) & le choeur gospel
Les terminales du Lam