Communiqué
Non à 60 fermetures de classe en Saône-et-Loire !
Notre association est interpellée par de nombreux collègues, de toutes les circonscriptions scolaires, suite à ces intentions de fermeture de classes en Saône-et-Loire.
La Directrice des Services Académiques de Saône-et-Loire nous a reçus le 6 Février et nous a présenté de nombreuses courbes, graphiques, tableaux illustrant la baisse de la démographie scolaire, ce que nous ne nions pas….Cependant la ruralité ne va quand même pas devoir souffrir de sa dimension géographique et de sa densité d’habitation moindre….lesquelles sont inhérentes à la définition même de l’espace rural.
Le Bureau de l’Association des Maires ruraux 71, réuni ce 12 février à Martigny-le-Comte, constate que les projets de suppression de classe affectent largement le monde rural de Saône-et-Loire… alors même que le « soutien à la ruralité » est affiché par le Gouvernement en place et les précédents.
Nous nous opposons donc aux projets de fermeture, et demandons de prendre en compte :
- la qualité de l’enseignement et de l’environnement scolaire dans nos écoles de proximité,
- la pertinence de maintenir une classe rurale dès qu’un effectif minimal de 16 élèves est atteint, voire la considération d’un seuil spécifique dans les 87 communes de montagne (article 15 de la loi Montagne),
- une évaluation systématique du temps de transport scolaire et la mesure de l’allongement des déplacements domicile-école qui peut résulter d’une suppression de classe, données non prises en compte aujourd’hui
- la considération des investissements conséquents opérés par les Mairies pour les locaux scolaires, souvent avec le concours de l’Etat (DETR…),
- la prise en compte du nombre d’enfants de 2 à 3 ans, niveau TPS (très petite section), dans la comptabilisation des effectifs scolaires
L’Ecole rurale est une chance pour nos enfants car elle conjugue proximité et qualité de l’enseignement.
Aucune fermeture de classe ne doit intervenir à la hussarde, et nous demandons la mise en place d’une véritable concertation avec les élus, très en amont du vote du budget de l’Etat, avec une considération des effectifs sur une période triennale.
Nous saississons par ailleurs le Préfet, garant du respect des engagements du Gouvernement dans le département. Nous lui demandons d’intervenir auprès de la Directrice Académique afin que soient respectés les spécificités de la ruralité
J.F. FARENC, Président,
et le Bureau de l’A.M.R. 71