Fanny Got, c’est comment dire… un mix de Gisèle ou Lucienne des Vamps et de Maria Bodin’s, la vieille mère du naïf Christian. Avec autant de gouaille que les précédemment citées, mais avec en plus une voix. Et de sa voix, celle qui est passée par le petit conservatoire de Mireille, elle s’en sert. Et plutôt bien ! Car Fanny ne sait pas que faire rire, elle en connait un rayon en chansons. De la vraie, pas de l’Aya Nakamura ou du Jul. Vous savez, celles dont les phrases en sens. Son spectacle musival, émaillé d’histoires dans lesquelles elle raconte sa vie, est rempli d’amour et d’humanité. Et elle attaque d’entrée en s’adressant à la gente féminine, que tout ce qui l’intéresse sont leurs maris. Voilà, c’est posé !
De ses mensurations de 44 partout, elle s’en amuse. Et du coup, en fait profiter les spectateurs mâles qu’elle n’hésite pas à faire monter sur scène pour se rapprocher au plus près de ses charmes évidents. A coups d’histoires et de chansons, elle capte son public qui reprend les refrains connus. Joe Dassin aux Champs-Elysées, Bourvil, Henri Salvador et son dentiste, Piaf, Patachou et sa bague à Jules, Fernandel et Félicie, Suzy Delair et son petit tralala, et bien d’autres, chorégraphies à l’appui ravissent les spectateurs. Qui en redemandent en applaudissant.
Puis arrive sa grand-mère, la ‘’Marrrie’’ Poitevin qui parle de son regretté mari, le Piar. On apprend l’utilisation qu’il faisait du viagra, que les clôtures électriques n’existaient pas du temps où elle était plus jeune, qu’un string n’est pas un chapeau, et qu’un porte-jarretelles s’attache aux bas. Désopilant !! Le spectacle de deux heures passe vite, le public est aux anges, et c’est en lui faisant des câlins qu’on quitte la sympathique Fanny Got. A découvrir sans modération. Bravo à la petite association qui monte, qui monte…
Evelyne Clavel et les bénévoles d’Et P’koi pas vous donnent rendez le 12 avril pour l’accordéon club Pelzkappel à l’église, et le 26 avril pour Madame et Monsieur à la salle Mouge.
Rémy Mathuriau