« La République, c’est une éthique, une manière de voir le monde, une espérance (…), la Nation, (…) c’est le peuple rassemblé, dans la volonté de vivre ensemble et de se construire dans le respect des différences. »
C’est par ces mots, que le maire de La Chapelle, Hervé Carreau, a illustré la fête nationale, dans une cérémonie, particulièrement suivie, riche en symboles historiques, et en leçons et enseignements pour l’avenir. Rien ne manquait à ces instants citoyens, abrités par l’ombre de l’arbre de la Liberté : le maire et son écharpe tricolore, les élu(e)s du conseil municipal, les représentants de la FNACA, de l’ANACR, les portes drapeaux, les représentants de la Gendarmerie, les chanteurs de la chorale des Tambronkx, le maire honoraire,…et les Chapelloises et Chapellois qui, nombreux, jeunes et moins jeunes étaient visiblement heureux de se retrouver.
Hervé Carreau dans son émouvant discours rappela l’histoire et les grandes étapes qui marquèrent notre fête nationale mais établit un parallèle avec les valeurs républicaines qui fondent notre vie aujourd’hui : « … En ces temps d'intégrisme, d'intolérance, de violence, et d'excès de langage, célébrer notre 14 juillet, doit être, plus que jamais, l’occasion de nous souvenir que nous disposons, avec la République et la Démocratie, de biens précieux, ce sont des atouts majeurs qui méritent que l’on se batte pour eux, et j’ai une forte pensée pour tous nos militaires et personnels engagés à l’extérieur. »
L’un des moments forts de la cérémonie, avec le dépôt de gerbe par un très jeune et digne garçon du Conseil Communal des Jeunes, fut la magnifique évocation de la prise de la Bastille par un jeune Chapellois, Pierre Yves Chamoud, qui dans un texte d’une grande richesse et d’une remarquable précision historique, nous fit revivre les évènements des 13 et 14 juillet 1789, qui conduisirent à la Prise de la Bastille et à ses conséquences :
« -Le jour de gloire est arrivé- dit Rouget de Lisle, en ce jour de juillet 1789, jour de Gloire pour les Libertés, un peuple-sujet devint un peuple acteur de sa vie (…). La victoire fut, belle et bien, sous nos drapeaux. Amis et ennemis, partout en Europe, virent ce triomphe et cette gloire : la victoire des Libertés. »
C’est dans cette même ferveur que furent exécutés les chants, dont une chaleureuse Marseillaise, et la minute de silence, qui sous les frondaisons de l’Arbre symbole, démontra l’extraordinaire union des Chapelloises et des Chapellois, sachant si bien vivre cette fraternité.
Le parvis rafraichissant de la salle du pressoir, accueillait alors, le partage du verre de l’amitié.
J.-Y. B.