Nous en avions fait état dans un article publié le 6 janvier : dimanche 5 janvier en fin de nuit, un perturbateur (50 ans) a été interpellé par la police pour avoir porté atteinte à l’ordre public en sonnant à l’interphone d’un immeuble à de nombreuses reprises. La police est intervenue.
Au cours de l'interpellation, qui fut particulièrement musclée, un policier a été blessé. L'individu a été placé en garde à vue puis incarcéré.
La procureure de la République a décidé de son passage en comparution immédiate ce mardi 7 janvier pour outrage à agents de police, en récidive, rébellion et appels téléphoniques malveillants.
Des précisions données au cours de l’audience ont permis éclairer cette affaire. Il était venu au départ pour voir son ex-compagne qui habite au 4ième étage de l’immeuble. Non content qu’elle ne lui ouvre la porte, il a tambouriné jusqu’à provoquer un trouble à l’ordre public. La police est appelée à trois reprises ! C’est à 6h du matin que notre homme, encore alcoolisé de la veille, fatigué, refuse l’interpellation, insulte copieusement les 4 policiers présents. Deux d’entre eux tentent de le saisir pour l’embarquer. Il se débat, saisit l’un d’entre eux par le coup et finit par le faire tomber. Le policier se blesse sérieusement à la main en tombant, au point de bénéficier de 28 jours d’arrêt de travail.
Le prévenu s’est également rendu coupable de très nombreux appels téléphoniques malveillants à son ex-compagne dans la même nuit.
Avec 8 condamnations et trois périodes de détention pour violences sur conjoint, violences sur policiers, rébellion, infractions routières, conduite en état alcoolique, la cause est entendue. Les regrets et les excuses n'y feront rien. Le tribunal suit les réquisitions de la procureure et le condamne à 18 mois de prison, assortis d’un sursis probatoire de 10 mois pendant deux ans. Le tribunal décide également le maintien en détention.
Rodolphe Bretin