La projection de ce film documentaire a suscité le débat et les réactions des spectateurs venus nombreux assister à la première séance ce lundi après-midi à la MJC de l’Héritan.
Muriel Barra, que nous vous présentions samedi dernier, s’intéresse depuis plusieurs années à l’environnement. Aujourd’hui, cette femme passionnée porte un intérêt plus particulier à l’autonomie avec une série de 4 films intitulée « Un autre chemin ». La résilience québécoise est l’un d’eux.
Un film documentaire produit et tourné seule, il y a 3 ans, dans les conditions climatiques hostiles du Québec. L’écohameau de La Baie est situé au confluant du fjord du Saguenay et de la Baie des Ha ! Ha ! à environ 4 heures de route de la ville de Québec. Un écovillage ou un écohameau est un regroupement de logements dont l’unité est assurée par une réglementation municipale, par une législation provinciale ou simplement par une structure juridique (par exemple une coopérative ou une copropriété). L’Écohameau de La Baie a été fondé en 1990 par le GREB (Groupement de recherches écologiques de la Baie). Aujourd’hui, une majorité de membres du GREB habitent encore l’écohameau et en font leur lieu de vie et d’expérimentation pratique.
Avec des températures bien souvent négatives, Muriel Barra a dû faire face aux contraintes techniques imposées par la nature « j’avais deux unités de tournage, l’une toujours à l’intérieur et l’autre dans un sac isotherme à l’extérieur afin d’éviter les problèmes de buée liés au changement brutal de température. Je suis partie 15 jours toute seule à la rencontre des locaux qui ont choisi des modes de vie alternatifs afin de mettre en avant les solutions pour la protection de l’environnement.
Par exemple, au Québec, une quarantaine de personnes conscientes du pic pétrolier mondial malheureusement atteint depuis 2006, ont créé un éco-hameau. Ils se réunissent régulièrement pour réfléchir à développer un modèle de vie sans dépendance aux énergies fossiles. Cela passe par des remises en question concernant leurs modes de consommation, l’éducation, l’alimentation, le travail et bien d’autres sujets. »
Un sujet abordé, l’alimentation, avec cette capacité remarquable à atteindre une autosuffisance alimentaire grâce aux potagers, légumineuses, fruits, fourrages, œufs, lait, viande etc. Dans une région où l’hiver est présent pendant 8 mois de l’année, les modes de production et consommation sont étudiés et pensés avec la plus grande importance.
Également, le modèle de construction écologique des maisons qui s’est exporté jusqu’au Maroc par exemple.
Autre point évidemment traité, le Canada et ses grands espaces avec ses ressources abondantes en bois.
Dans un monde en perte de repères, des hommes et des femmes ont choisi de quitter les autoroutes surchargées de notre société sclérosée, pour inventer une vie qui leur ressemble, une vie proche de la nature et respectueuse de toutes formes du vivant.
Entre modernité et pratiques anciennes, seuls, en famille ou regroupés en collectifs, ils ont fait de leur vie de véritables laboratoires de créativité, toujours plus en accord avec leurs convictions. Respectueux à la fois de l’homme et de son environnement, leur quête de vie s’appelle Autonomie.
Des témoignages inspirants qui alimentent la nécessaire réflexion autour de notre dépendance aux énergies fossiles.
Si vous avez raté la première séance à 14h30, une deuxième a lieu ce soir à 18h30.
Tarif à la séance : 9 € pour le grand public et 6 € pour les adhérents de la MJC
Le prochain film-documentaire de Planète Voyage aura lieu le lundi 28 février 2022 avec Gilles et Danièle Hubert pour « La turquoise des Steppes »
Anthony Litaudon