Samedi après-midi, les festivaliers ont eu droit à la première projection publique mondiale du premier long métrage de Jim, dessinateur chez Bamboo Edition, « Belle enfant » en présence du réalisateur et de la comédienne principale Marine Bohin.
Une séance spéciale en première exclusivité grâce à un double partenariat avec Bamboo et Octopolis qui a été suivie de la projection d'un court métrage de Ana Girardot « Venise n'existe pas ».
Belle enfant, un magnifique film sur la famille, la filiation et la sororité interprété avec brio par Marine Bohin (alias Emily) et ses deux sœurs.
L'après-midi avait commencé avec un merveilleux film d'animation espagnol « Mon ami robot » de Pablo Berger. Une heure trente sans aucune parole et une histoire d'amitié profondément touchante entre un petit chien et un robot. Un petit bijou attendrissant.
En fin d'après-midi, le cinquième film en compétition « Rien à perdre » film français de Delphine Deloget a été projeté en avant-première en présence de la réalisatrice. Un film sensible et profondément émouvant sur la famille et la séparation interprété magistralement par Virginie Eiffira. Sortie en salles le 22 novembre.
La soirée s'est poursuivie avec trois longs métrages dont le film historique « La Passion de Dodin Bouffant » de Tran Anh Hung avec Juliette Binoche et Benoît Magimel. Avec des images superbes tournées en grande partie dans le Haut-Anjou et une grande complicité de jeu des deux acteurs principaux, ce film a reçu le Prix de la mise en scène lors du dernier Festival de Cannes et il représentera prochainement la France aux Oscars.
Ce dimanche matin, trois projections en parallèle dont le 7ème film en compétition « Les colons » réalisé par Felipe Gálvez Haberle. Un film espagnol très dur qui montre toute la violence des colons à l'égard du peuple indigène en Terre de Feu, au Chili en 1901.
Un documentaire français sur le champagne réalisé par Elie Séonnet « Le champagne a rendez-vous avec la lune » a été suivi d'une dégustation de vins naturels à la Station des Sens pour clore la matinée.
La parole aux festivaliers
Christiane, Pascal, Richard, Céline, Hélène, Jean, Marie, Élisabeth et Aimée ont confié leurs ressentis à l'issue des projections de films.
Christiane a beaucoup aimé Jeanne et le garçon formidable, « Virginie Ledoyen est extraordinaire. Par contre, j'ai eu du mal à accrocher avec Mélancholia. Le film d'ouverture était très spécial, complètement décalé, mais j'ai bien aimé. » Elle se dit pour l'instant satisfaite et conclut : « Il y a encore de beaux films à voir, c'est extraordinaire. On a de la chance. »
Marie assiste à son premier festival avec le 1er film en compétition Si seulement je pouvais hiberner qu'elle trouve formidable.
Pascal, lui, trouve « les films dans l'ensemble pas mal dont certains vraiment superbes. » Il en visionne 4 par jour. « L'intérêt ici, c'est la découverte de films qu'on a peu de chance de voir ailleurs comme, Disco Boy. » Il apprécie également l'ambiance du festival avec les séances dégustation à l'issue des projections.
Richard a visionné quatre films. Il place en tête un film en préam-bulles : La vie de ma mère et a beaucoup apprécié Disco Boy.
Céline dit n'avoir trouvé que du divertissement pour l'instant et attend un peu plus.
Hélène a trouvé « très beau le film mongol Si seulement je pouvais hiberner. C'est la découverte d'une autre culture, les paysages sont superbes et l'histoire de cette famille est magnifique. Ce jeune très résilient qui met tout en œuvre pour à la fois préserver sa famille et atteindre le but qu'il s'est fixé. Jusqu'à présent, je n'ai pas été déçue de tout ce que j'ai vu dans des styles très différents, films d'animations, courts-métrages,... C'est une belle découverte pour moi et une très belle sélection. On ne peut que remercier Gaël pour ses choix. On a vraiment beaucoup de chance de voir autant de films différents pendant ces journées. »
Quant à Elisabeth, elle a visionné son 1er film avec Si seulement je pouvais hiberner, qu'elle a trouvé particulièrement « émouvant, très prenant et très humain. Touchée également par la beauté des images, elle affirme que c'est « un grand film .»
Enfin, Aimée regrette que dans l'ensemble des films projetés au festival « il y ait trop de choses qui nous ramènent à la vie de tous les jours. Des choses trop brutales ou tristes ! Si je viens au cinéma, c'est pour me changer les idées, voir des choses qui me font rêver. »
Maryse Amélineau
Photos © Maryse Amélineau
Le jury