La première représentation du spectacle « Quentin et Jérémie », par la compagnie Cipango, pour sensibiliser les jeunes à la lutte contre le harcèlement dans les collèges de Saône-et-Loire, a eu lieu ce mardi après-midi au collège Bréart à Mâcon en présence de : Mathilde Chalumeau, vice-présidente chargée des collèges, Claude Cannet vice-présidente chargée des solidarités et Carine Lalanne, conseillère départementale du canton d'Hurigny et membre du CA du collège Bréart.
Ce spectacle de près d'une heure présenté à une classe d’élèves de 6e a été suivi d’un débat avec les élèves, les acteurs du réseau Epicea, la Maison des ados et Infos-jeunes 71.
« Nous sommes ici pour assister à une représentation du spectacle Quentin et Jérémie qui est proposé à l'ensemble des collèges du département sur une initiative de la majorité d'André Accary pour poursuivre encore cette année ce travail important de lutte contre le harcèlement scolaire qui a une place importante dans l'ensemble des écoles, des collèges et lycées de France », a indiqué Mathilde Chalumeau.
La pièce de Yeelem Jappain est jouée depuis déjà un an par trois équipes de théâtre, soit six comédiens qui tournent dans tous les collèges de Saône-et-Loire auprès des sixièmes.
« C'est un spectacle de 45 minutes suivi d'un débat avec les élèves où on leur explique le fonctionnement du harcèlement, du cyber harcèlement et on essaye de faire un acte de prévention auprès d'eux » a expliqué Vincent Chappet, alias Jérémie, l'élève harceleur.
Et Aurélien Marquet, interprétant le rôle de Quentin, l'élève harcelé de poursuivre : « Ce qui est très intéressant c'est le moment du débat avec les élèves parce que c'est l'occasion, surtout avec mon personnage qui suscite l'empathie, d'échanger avec eux à la fin du spectacle sur leurs ressentis, sur ce qui aurait pu changer dans cette pièce, sur comment les adultes auraient du réagir, ce qui aurait été mieux, etc. Ils ont les réponses mais comme on les plonge avec nous dans le spectacle, le fait de vivre la situation, le fait que ce ne sont pas juste des mots, ça on le ressent très fort à l'intérieur. »
Du retour des élèves, les acteurs remarquent que le harcèlement commence très tôt, dès le primaire. Les élèves au collège connaissent ces situations là et ils ont déjà un recul dessus.
Aurélien ajoute : « Pour les élèves harcelés qui viennent nous parler à la fin, parfois ils espèrent en arrivant dans un nouvel établissement en 6e que ça s'arrête parce que c'est un nouveau monde et parfois, ils se retrouvent avec les auteurs du harcèlement qui continuent. C'est pour cette raison que des personnes de La Maison des Ados nous accompagnent aussi pour recueillir leurs paroles et faire remonter auprès des chefs d'établissements, du CPE partout où l'on passe en fait. »
Et Aurélien de conclure que : « le plus important est de parler à un adulte, de s'entourer si ça ne fonctionne pas avec un adulte en voir un autre, et comme dans plein de situations où le silence est là, le plus important est de parler et d'être entendu. En parler c'est bien encore faut-il que la personne qui réceptionne la parole soit disposée à l'entendre. »
Pour plus d'informations sur le harcèlement appelez au 30 18.
Maryse Amélineau
Photos © Maryse Amélineau
Quentin
Jérémie