Yves Séguy, préfet de Saône-et-Loire, a présidé la cérémonie de remise du prix Berthy Albrecht, aux côtés de l’Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre, ce mercredi après-midi au Salon Érignac.
Ce prix, créé par le préfet de Saône-et-Loire et l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONACVG), est destiné aux sept collèges du réseau d’éducation prioritaire (REP) du département. Il récompense des projets autour de la mémoire nationale en lien avec la Seconde Guerre mondiale. Le Sujet dit tout « Femmes résistantes, femmes en résistance »
« C'est la troisième édition de cette manifestation tout fait originale, on attribue une subvention pour aller sur un lieu de mémoire (camp du Struthof… ), a indiqué Thomas Brugger, président de L’ONaCVG.
Deux collèges sont les lauréats, classés ex aequo, le collège Jean Moulin de Montceau, et le Collège Jacques Prévert de Chalon.
Les troisièmes de Chalon ont, avec leurs professeurs et principal, présenté une production plastique d’une grande originalité représentant une résistante dans son ambivalence, dans sa part de lumière et d’ombre (mot caché dans le chapeau, broche de la liberté, faux papiers dans la doublure du sac à main, foulard masquant les traces de tortures, bâton de rouge à lèvres contenant des microfilms,…Silhouette en ombre armée)
Pour les jeunes Montcelliens, c’est une composition en rap et slam, qui a été réalisée avec les profs de Jean Moulin et l’aide de Nicolas Ravier, le rappeur de la cité minière.
Deux formes d’expression remarquées, pour une même démarche de mémoire et d’engagement citoyen, salué par de nombreux intervenants, des établissements, des élus et par Jean Marie Loisier le Président de la SMLH.
Chaque élève a reçu une bande dessinée « jeunesse au maquis, résistance en Morvan de Gibaud et Caliskan » dédicacée par un message personnalisé de ces auteurs qui sont intervenus par vidéo.
Yves Séguy : « … vous êtes le trait d’union entre les jeunes et la mémoire des grandes figures de la résistance de notre pays… »
Thomas Brugger a terminé lui aussi son très sensible propos par la belle sentence de Jean d’Ormesson : « Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c'est la présence des absents dans la mémoire des vivants.”
Cette cérémonie créée par le Préfet et l’ONaCVG ravive cette mémoire des vivants et ce sont des jeunes qui s’engagent pour nous le dire avec force.