Yves Séguy, préfet de Saône-et-Loire, a présenté les choses cet après-midi en préfecture, aux côtés notamment du colonel Tomica Lukic, commandant du groupement de gendarmerie de Saône-et-Loire, et commissaire divisionnaire Thomas Kieffer, directeur départemental de la Sécurité publique.
La commande est nationale. Toutes les préfectures sont sommées de rendre copie le 15 janvier. À savoir, livrer un PADRSQ. Entendez plan d'action départemental de restauration de la sécurité du quotidien. Avec un dernier mot, « quotidien », qui a toute son importance. Le préfet a annoncé la chose cet après-midi au cours d'un point presse qui concluait une réunion de travail sur le sujet avec les responsables des forces de l'ordre, nationales et municipales, l'autorité judiciaire, l'Éducation nationale, la Sécurité routière et les services financiers de l'Etat, qui sont associés pour le contrôle des « commerces qui fonctionnent de manière irrégulières ». Visés par ces mots, en particuliers les coiffeurs-barbeurs et les épiceries de nuit.
« Nous allons travailler dans le mois qui vient sur les marges de progrès pour aboutir à ce plan » a déclaré Yves Séguy avant d'exposer les différents domaines qui touchent la sécurité du quotidien. Ces domaines sont le trafic de drogue et les points de deal – « On ne refait pas le monde, nous allons simplement intensifier nos efforts pour être là au bon moment et au bon endroit » a-t'il quand même précisé ; le commerce irrégulier comme nous venons de l'évoquer, « avec du contrôle à 360°, je veux dire par là avec les différents services » complétait-il ; les rodéos routiers ; les atteintes à la laïcité ; la cyberdélinquance ; les violences dans le sport (les violences intra-familiales relevant de la sphère intime ne sont pas intégrées à ce plan. Elles font par ailleurs l'objet d'une mobilisation particulière).
Des ateliers vont se tenir avec les partenaires comme les bailleurs sociaux, l’Urssaf, les maires, afin d'ajuster les dispositions du plan. « C'est avec eux que nous pouvons travailler sur un continuum de sécurité » a indiqué le préfet.
C'est donc une mobilisation générale qui est sonnée en ce 10 décembre pour assurer la sécurité du quotidien. « Non pas que nous ne l'étions pas déjà, mais nous devons cette fois cartographier le territoire et travailler en étroite liaison avec les partenaires pour concentrer et intensifier notre action et, ainsi, entrer plus encore dans la protection du quotidien. La finalité est d'aiguiser les actions de proximité. »
Quant à l'instabilité politique, le préfet a assuré qu'elle ne remettait pas en cause le principe de ce plan.
Rendez-vous à la mi-janvier.
Rodolphe Bretin