Jardins de Cocagne qui déménagent à Replonges, tout en conservant un pied à terre à Mâcon. Actualisé : les détails de l'opération.
L’annonce a été faite ce matin en conférence de presse au siège de l’Agglomération MBA par le président Jean-Patrick Courtois, entouré de Jean-Paul Buchillet, président des Jardins de Cocagne, Eric Lagrange, directeur de l’usine Schneider Electric, et Christine Robin, maire de Charnay et vice-présidente de MBA en charge de l’économie.
Eric Lagrange a confirmé l’investissement de 100 millions d’euros pour cette nouvelle usine, « un projet qui répond à la fois aux besoins liés à la croissance exceptionnelle de l’entreprise, au transfert industriel d’une petite partie de l’activité grenobloise qui concerne 50 emplois, et à l’évolution de gamme de produits Schneider » a-t'il expliqué. « Depuis le début, notre volonté était de rester sur le bassin, pour ne pas perdre nos compétences » a-t’il ajouté ce matin devant les élus et les personnels en charge du projet à la fois de déménagement des Jardins, et de la nouvelle implantation de l’usine.
Les Jardins de Cocagne déménageront donc à Replonges, en toute proximité de St-Laurent-sur-Saône, à hauteur du rond-point situé en sortie-entrée de commune, selon que l’on se dirige vers Mâcon ou vers Replonges, sur un terrain appartenant aux Voies navigables de France (VNF), acheté par la Ville de Mâcon. Les Jardins conserveront un magasin à Mâcon. Le lieu est encore à trouver. Tout est actuellement mis en oeuvre pour que le siège reste également dans la ville préfecture.
« Tout a été bouclé en 18 mois, et le secret bien gardé. Je salue Antony Joubert-Laurencin, de la mission économique, qui a fait un travail remarquable. » Tels ont été les premiers mots de Jean-Patrick Courtois pour présenter l’opération rondement menée avec les maires de l’Ain (Jacques Doussot pour St-Laurent et Bertrand Vernoux pour Replonges) et les services de l’Agglomération pour trouver un terrain à Schneider, qui avait mis cartes sur table : « Il nous fallait trouver un terrain, sinon, nous aurions été obligés de quitter la ville, bien malgré nous » a rappelé Eric Lagrange, directeur de l’usine mâconnaise. « Nous avons cherché de notre côté, mais nous n’avons rien trouvé. Je me suis donc tourné vers le président de l’Agglomération. » À partir de là, tout a été mis oeuvre pour trouver une solution. Car, évidemment, pour Jean-Patrick Courtois, pas question de perdre Schneider Electric et ses 1 000 emplois à terme. Mais pas question non plus de laisser tomber les Jardins de Cocagne, dont le terrain correspondait entièrement tous points au projet d’usine de Schneider.
Les élus et les services ont donc oeuvré de concert pour trouver les 10 hectares dont avaient besoin Schneider Electric, sans avoir à modifier le PLU (délais trop court pour une modification) et sans exproprier. « La seule solution que nous avons trouvé a été le déménagement des Jardins de Cocagne. » Jean-Paul Buchillet, président des Jardins, a fait part de toutes les contraintes liées au maraîchage bio et à la mission d’insertion à laquelle répond l’association. « Tout a été pris en considération », a assuré Jean-Patrick Courtois, « pour que les Jardins poursuivent leur activité dans les meilleures conditions. L’Agglomération prend en charge le transfert. »
C’est sur un terrain cédé par les VNF que s’implanteront les Jardins de Cocagne, certes en zone inondable, mais « remblayé et au dessus de la côte » a précisé le président de MBA. Les salariés en insertion pourront se rendre sur leur lieu de travail gratuitement avec la navette, dont le parking est situé à côté du terrain. « On part d’une feuille blanche » a indiqué le président des Jardins. « Ceci dit, je salue la parfaite synergie des collectivités et des services de l’Etat pour nous assurer une poursuite d’activité dans de bonnes conditions. »
Reste à se mettre au travail pour préparer les échéances : le déménagement, la préparation du terrain pour le maraichage, et la construction des serres. La période allant de mars 2026 à mi-2027 risque d’être un peu compliquée, mais Jean-Paul Buchillet espère bien une reprise de la culture plein champ avec les nouvelles serres au printemps 2027.
Côté Schneider Electric, la pose de la première pierre est annoncée pour la mi-2026 et un démarrage d’activité à la mi-2027. Le bâtiment actuel sera mis à la vente. L’usine s’étalera sur 40 000 mètre carrés contre les 26 000 actuels.
L'industrie a de beaux jours devant elle à Mâcon.
Rodolphe Bretin
MÂCON : Schneider Electric annonce un investissement
de 100 M d’€ pour une nouvelle usine dans le bassin mâconnais
MÂCON : Schneider Electric impressionne
aux voeux du maire aux acteurs économiques
Présence également de Guy Billoudet, président de la com com Bresse-Saône
et de Gérard Colon, président de la SEMA