Le Charnay Basket Bourgogne Sud a gâté ses partenaires avec la présence exceptionnelle de l’ancien joueur pro du PSG pour une soirée d’échanges sur le management dans le sport.

C’est au restaurant La Fraternité - Café Français à Mâcon, ce jeudi soir, qu’a eu lieu cette conférence particulière. Les partenaires du CBBS, pour la plupart des chefs d’entreprises locales, ont eu l’immense privilège de rencontrer Paul Le Guen, trois fois champion de France avec l’Olympique Lyonnais en tant qu’entraîneur dans les années 2000. 

L’ancien joueur professionnel, passé par le FC Nantes et le Paris Saint Germain, est venu spécialement de sa Bretagne natale où il vit actuellement pour parler de ses nombreuses expériences professionnelles dans le monde du sport. Une présence en Bourgogne du sud ce jeudi soir rendue possible grâce à Stéphane Leite, actuel coach de l’équipe première du CBBS. En effet, les deux hommes, amis, sont tous les deux originaires de Landerneau dans le Finistère.

L'ancien international français aux 17 sélections en équipe de France a retracé son parcours devant plus d’une cinquantaine de partenaires, avant des échanges intéressants et constructifs avec son audience. Reconverti en tant qu’entraineur professionnel après sa carrière de joueur à la fin des années 90, ses nombreuses expériences en France et à l’étranger lui ont permis de répondre avec beaucoup de recul et objectivité aux questions de l'assemblée. Des sujets abordés tels que les compétences clés à avoir pour un entraineur, ou encore l’évolution des mentalités et des technologies dans le milieu du football aujourd'hui et le sport en général. « Aujourd’hui, pour un coach, il est quasiment impossible de faire un discours d’après match dans le vestiaire car tous les joueurs sont sur leurs portables, même si je ne prône pas du tout le discours “c’était mieux avant”, il faut faire avec. » 

Parmi les entraineurs qui l’ont marqué, Artur Jorge, son entraineur au PSG lorsqu’il est arrivé en 1991 et duquel il a essayé de s’inspirer plus tard en tant que coach : « Quand Artur Jorge annonçait son onze de départ dans le vestiaire, il n’avait pas besoin de justifier ses choix, cela paraissait comme une évidence pour les joueurs du fait de sa personnalité. J’ai essayé de m'appuyer sur cet exemple plus tard en tant qu’entraineur. »

Il a également évoqué son passage à Lyon où il a remporté trois titres de champion de France de 2002 à 2005 : « Jean-Michel Aulas est omniprésent au quotidien, et j’ai tout de suite compris pourquoi l’OL était devenu aussi puissante à l’époque. L’objectif à chaque début de saison était simple : recruter les 3-4 meilleurs joueurs du championnat dans le but de se renforcer et affaiblir les autres, une stratégie gagnante. J’ai beaucoup aimé travailler avec lui. » 

Avec de nombreuses anecdotes juteuses qui ne franchiront pas les murs de la salle du restaurant La Fraternité - Café Français ce soir, l’homme de 58 ans a confié avoir vécu l’une de ses plus belles expériences sur le plan professionnel et personnel au sultanat d'Oman, où il a été sélectionneur de l’équipe nationale de 2011 à 2015. « Ce furent cinq années formidables avec des gens très accueillants, j’ai d’ailleurs failli rester pour y vivre... » avant de poursuivre « J’ai eu la chance de parcourir toute l’Asie, j’ai même eu l’opportunité d’aller jouer quatre fois en Australie avec mon équipe, au-delà du sport, l’expérience personnelle et humaine est aussi très importante. »

Pour l’homme qui a côtoyé des joueurs tels que Ricardo et Raï au PSG et qui a entrainé des joueurs tels que Juninho, Coupet, Govou, Cris ou encore Essien, « les pratiques de management dans le milieu du sport ne peuvent pas être complètement transposées dans le monde de l'entreprise notamment à cause d’un facteur déterminant, la concurrence au sein même d’un groupe. » 

Récemment manager sportif et entraîneur de l'équipe professionnelle du Havre, il a également une belle carrière de commentateur et consultant, entamée dès 1996 lors de l’Euro. Faisant part de ses réussites et de ses échecs, Paul Le Guen a évoqué un sujet intéressant sur la gestion des joueurs importants sur le déclin, « c’est très délicat car il faut déterminer si la performance individuelle a un impact négatif sur la performance collective sans détériorer l’ambiance au sein du groupe ni se mettre les supporters à dos. »

Après la photo officielle avec les membres du staff du CBBS, cette belle soirée s’est terminée autour d’un cocktail dinatoire où chacun a pu échanger individuellement avec Paul Le Guen très abordable et disponible. 

 

Sur le plan sportif, les Pinkies du Charnay Basket Bourgogne Sud vous attendent nombreux samedi soir au cosec pour la réception de La Tronche Meylan à 20h. Après une défaite d'un tout petit point à Chartres samedi dernier, les filles seront bien décidées à renouer avec la victoire devant son public ! 

A.L.