Ce lundi, 7 pratiquants passaient leur BIF (Brevet d’initiateur fédéral) à la halle sportive de Champlevert.
Une quinzaine d’enfants du club de Mâcon, 9 le matin et 7 l’après-midi, ont servi de (joyeux) "cobayes" pour les jeunes (et moins jeunes) sportifs venus passer leur BIF. De quoi s’agit-il ? Le brevet d'initiateur fédéral est un diplôme qui autorise l'encadrement à titre bénévole dans des clubs et associations pour divers sports. Il est depuis peu obligatoire pour passer les différents brevets d'entraîneur fédéral. Il est ouvert aux jeunes de plus de 16 ans. « Il permet d’encadrer des sportifs de niveau initiation ou intermédiaire, pas les confirmés », signale, Marie-Thérèse Crozatier, vice-secrétaire du club mâconnais par ailleurs très dynamique (plus de 200 licenciés).
Pour « concourir », il faut posséder au moins le niveau roue bleue (système équivalent à celui des étoiles en ski). Cet examen fait suite à une première semaine de travail en février (théorie et pratique) suivie par les candidats qui venaient du club mâconnais pour la plupart mais aussi de Pont-de-Veyle et de Blanzy, à l’instar de Laurence dite Yo. « J’encadre déjà des équipes, c’est toujours très enrichissant de se former », confie-t-elle dans sa tenue orange, quelques minutes avant son passage.
La matinée était consacrée au roller en ligne et l’après-midi au patin artistique sur roulettes. Car le BIF (contrairement au BEF) est interdisciplinaire, il couvre toutes les disciplines des ports à roulettes.
Les candidats sont invités à tirer au sort un « sujet » (le freinage, le saut etc.). Ils s’enferment ensuite pour préparer leur cours et puis le donnent au groupe d’enfants pendant 30 minutes sous les yeux aguerris des deux examinateurs . S’en suit enfin un entretien individuel avec ces mêmes examinateurs.
Michel Gaillard, secrétaire de la Ligue AURA, accompagnait les deux examinateurs, Clotilde Jolevot et Loïc Le Menin « Notre sport est en phase de développement, aussi bien pour les garçons que les filles, avec de nombreuses nouvelles disciplines » se félicite-t-il. « Nous faisons passer plusieurs sessions de BIF chaque année. »
Marie-Thérèse Crozatier attendait le passage de deux de ses filles dans l’après-midi tout en gardant un œil sur l’organisation de cette journée. « C’est important pour le club. Les titulaires du BIF peuvent être amenés à remplacer un coach de façon ponctuelle si besoin. »
Mateo et Thibault sont sortis soulagés de leur examen : « C’est beaucoup de stress mais les gamins ont été supers. Ce BIF nous permettrait d’assister notre coach et aussi de faire passer des roues (NDLR : niveaux de pratique). »
À 16 heures, le verdict a été rendu et malheureusement seulement 3 candidats sur 7 ont obtenu leur précieux sésame. Bravo à Lucas Blanc, Laurence Stiller-Bourdillon et Laura Crozatier.
Mateo Denis-Martin, Thibault Labastie, Daphné Chabanon, Luna Crozatier devront passer un examen de rattrapage. « C’est dur pour ces jeunes qui se sont mobilisés mais c’est aussi un gage de sérieux », analyse Arnaud Denis qui partage la présidence du club Mâconnais avec Marie Passot. Il en profite pour remercier la ville de Mâcon qui a soutenu financièrement et par le prêt de locaux, cette formation.
D.B
Le saut : ça passe... ou pas