C’est un grand chef d’établissement scolaire qui s’en va, obligé par le temps qu’il a fait à la tête du lycée Lucie Aubrac. Huit années de bons et loyaux services pour raviver et développer le lycée agricole et viticole du Mâconnais. Au ministère de l’Agriculture, les chefs d’établissement scolaires ne peuvent faire plus de 8 ans. On peut le déplorer, c’est ainsi. Et c’est pourquoi il s’en va rejoindre l’administration déconcentrée en Savoie, à Chambéry. Son départ n’est que professionnel. Très attaché au Mâconnais, son petit coin de France d’adoption, il restera Davayoutis a-t’il assuré. « Sophie et moi, on s’est sentis bien tout de suite ici. J’avais été introduit dans le milieu de la vigne et du vin par le regretté Bernard Delaye, à qui je rends hommage. Ces années à la tête du lycée m’ont marqué à vie. Elles closent 25 ans au service de l’enseignement agricole. »
Il s’y sentait tellement bien dans ce Mâconnais que l’on aime toutes et tous tant, qu’il fut président du club de basket de Prissé, sollicité par un autre personnage local regretté, Jean-Claude Alainé, qui soutenait le club avec son entreprise de transport bien connue.
Rappelant ses nombreuses réalisations, il a également alerté sur la situation financière très tendue des établissements d’enseignement agricole partout en France, Davayé compris.
Luc Chevalier, président du lycée, a salué, plus qu’un chef d’établissement, « un ambassadeur du lycée, des élèves et de la filière viticole ». Michel Duroure, maire de Davayé, très ému, a quant à lui salué « un capitaine qui a su naviguer par tous les temps ». Ses collègues lui ont rendu hommage également.
Rodolphe Bretin