Ce samedi matin, en compagnie de Hervé Carreau, vice-président de MBA en charge de l’eau, de l’assainissement et de la Gemapi, Michel Berthet, maire de la commune de Crêches-sur-Saône, de Frédéric Bon, Gestionnaire assainissement MBA, d’Émilie Legoff, directrice de l’agence de Saône-et-Loire Jura Suez et de Valentin Jaillet, responsable usine assainissement Suez, les jeunes du CCJ de Crêches-sur-Saône ont effectué une visite pédagogique de la station d’épuration des eaux usées (STEP) de la commune.
Cette station, située route du Port d’Arciat, a vu le jour en 1975, permettant le raccordement progressif des habitants de Crêches au réseau communal des eaux usées.
Elle fut agrandie en 2010, passant d’une capacité de traitement de 8 000 à 20 000 équivalents habitants (Eh), ce qui a permis le raccordement des communes voisines de Saint-Amour, Chânes, Chaintré et Vinzelles.
En fonctionnement normal, la station traite un volume d’eaux usées correspondant à 11 000 Eh, ce qui lui laisse une bonne marge de manœuvre, elle est capable de traiter 3000 m³/jour mais fonctionne au quotidien à 50 % de cette capacité.
À la fin du cycle d’épuration, l’eau rendue propre (mais non potable) est rejetée dans la rivière et les boues, après analyse, sont épandues sur des surfaces agricoles en tant qu’amendement naturel. Dans les rares cas où l’analyse interdirait cette pratique, celles-ci seraient incinérées avec les déchets non recyclables récupérés.
En 2024, trois trackers solaires ont été installés sur le site, assurant 30 % des besoins en électricité de la station, (90 000Kw/h produits en 2024, dont 15 000 revendus en période de surproduction.)
Depuis de nombreuses années, le traitement des eaux usées est en évolution constante. Après les rejets sauvages d’autrefois (directement dans les cours d’eau), puis l’assainissement au moyen des fosses septiques et tranchées drainantes, les STEP ont peu à peu pris le relais. Reste une évolution à finaliser, la séparation des eaux pluviales, qui, convenons-en, n’ont pas vocation à engorger les bassins de traitement. Sur ce point, il ne reste que 15 % du réseau de Crêches à mettre aux normes.
Les jeunes du CCJ se sont montrés très attentifs aux explications des personnes de Suez et les questions n’ont pas manqué, preuve de l’intérêt porté par les jeunes générations sur le sujet de l’environnement et, qui sait, cette visite de sensibilisation des jeunes ne risquerait-elle pas d’aboutir à la sensibilisation des adultes au travers de leurs enfants ?
En tout cas, les enfants ont enregistré le message prodigué par l’intervenant de Suez. Lorsqu’à la fin de la visite, Michel Berthet leur a demandé, entre-autres, ce qu’il ne fallait pas jeter dans les toilettes, la réponse a été unanime : « Il ne faut pas y jeter les lingettes ni aucun produit solide ! » (Environ 800 kg de lingettes sont récupérés chaque mois dans la STEP de Crêches.)
Jean-Marc Milamant