C'était samedi, les fêtard.e.s ont investi le bourg !
Quel soulagement ! La météo est restée clémente, le vent s’est calmé et la pluie redoutée a décidé de laisser un répit aux joyeux conscrits des classes en 5.
C’est avec un petit peu de retard sur l’horaire prévu, 1/4 d’heure Bourguignon oblige, que les conscrits se sont regroupés devant la salle du Pressoir pour la traditionnelle photo des classes.
Après une mise en place laborieuse sur l’estrade (180 conscrits, ce n’est pas une mince affaire), le photographe officiel est prêt à faire sortir le « petit oiseau ». Mais alors que tout semble prêt, voilà qu’une poignée de retardataires arrive sous les huées générales, il s’agissait de quelques jeunes filles de la 4 qui avaient peut-être commencé l’enterrement de leur classe avant l’heure (je plaisante).
C’est ensuite le dépôt de la gerbe au monument aux morts, avec un mot du Président des Conscrits, puis du Maire Hervé Carreau, qui ont, entre autres, rappelé l’origine de la tradition de la fête des Conscrits :
- Au 19ème siècle les jeunes hommes âgés de 20 ans étaient appelés à rejoindre les rangs de l’armée française pour défendre la Nation aux termes de la loi Jourdan : « Tout Français est soldat et se doit à la défense de la Patrie. »
- Un tirage au sort déterminait ceux qui devaient s’enrôler, à moins que leur fortune ne leur permette de payer un remplaçant pour s’exempter de ceci.
- Plus tard, l’habitude de faire la Fête avant la Conscription, devint une tradition pour les jeunes hommes de 20 ans, particulièrement dans la région de Villefranche sur Saône, Cette fête s’étendit peu à peu aux décades suivantes (30 ans, 40 ans …) et plus récemment les jeunes femmes se sont intégrées à cette tradition.
La chorale « les Tambronx & Co », a clos la cérémonie musicalement avant une Marseillaise collective.
Pour couronner la matinée, tous les conscrits ont revêtu leurs déguisements respectifs, pour l’incontournable défilé de chars décorés, dans les rues de la Chapelle de Guinchay, qui pour l’occasion, avaient été interdites à la circulation.
Jean-Marc Milamant
