Jeudi soir, le Théâtre-Scène nationale de Mâcon a accueilli l'Apprentie Compagnie dans un univers poétique, surprenant, drôle et attachant.
Caroline Obin, clown depuis 30 ans et pédagogue dans les écoles de cirque, a conçu, mis en scène et réalisé la scénographie d'Homo Sapiens.
Le sujet d'Homo Sapiens me parlait comme si le clown était l'artiste premier, et qu'il nous racontait nos origines. Qu'est-ce qu'un clown ? Quel a été le premier geste du clown ? Quelle était la langue des clowns avant qu'ils ne deviennent spectacle ? Le clown est une posture relationnelle avec le monde. Remonter aux origines de l’humanité pour trouver ce qui nous lie aux autres est le geste premier de cette création.
Caroline Obin
À cheval entre le réel et l’imaginaire, Caroline Obin convoque l’Être clown, celui qui, avant toute convention civilisée, appréhende le monde de manière instinctive et libre. Le langage « premier » dans sa dimension la plus pure et la plus irrésistible.
Sur scène, sans interruption, sept clowns grimé·e·s en hommes et femmes préhistoriques se servent un dîner sur les traces de l’évolution humaine. Entre récits philosophiques et acrobaties, le repas est partagé au coin du feu. Durant cette veillée, ces clowns s’étonnent d’eux-mêmes, des autres et des mystères de la vie.
Caroline Obin remonte aux origines de sa discipline et, pour réinventer cette poésie corporelle brute, invite cinq circassiens et circassiennes, une danseuse de krump, une comédienne ; toutes et tous monstrueux·ses et attachant·e·s. Leur énergie communicative fait rejaillir avec force, poésie et sauvagerie, les premières étincelles et les premiers éclats de rire.
Prochaine représentation ce vendredi à 14h.
Maryse Amélineau
Photos © Maryse Amélineau