
Réunis en session budgétaire, les élus du Conseil départemental de Saône-et-Loire ont examiné le budget primitif 2026.
Dans un contexte national incertain, marqué par des crises sécuritaires, sanitaires et économiques, le Département fait le choix d’un budget responsable, sans renoncement, qui réaffirme les solidarités humaines, l’attractivité du territoire et le soutien aux acteurs de terrain.
En ouverture de l’assemblée, le président André Accary a tenu à rappeler la gravité du contexte dans lequel s’inscrit ce budget.
Il a d’abord dénoncé avec fermeté la multiplication des agressions à l’encontre des sapeurs-pompiers en Saône-et-Loire. Depuis le début de l’année, 42 pompiers ont été agressés, illustrant une violence croissante à l’encontre de celles et ceux qui portent secours. Une situation jugée inacceptable, qui appelle une condamnation collective et sans ambiguïté, ainsi qu’un soutien total aux 2 232 sapeurs-pompiers et aux 545 jeunes sapeurs-pompiers du département.
Le président est également revenu sur la crise sanitaire liée à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), qui touche plusieurs départements français et place la Saône-et-Loire en zones réglementées, bien qu’aucun foyer n’y soit recensé à ce jour. Une crise lourde de conséquences pour les éleveurs, générant inquiétude, épuisement psychologique et tensions sociales, à laquelle le Département a déjà répondu par un soutien logistique et financier, et par la préparation d’un plan d’accompagnement si la situation devait évoluer. Evoquer également ce matin par le président, les 2 infrastructures majeures : sur les 9 Kms restant de la RCEA « nous ne donneront plus rien à l’Etat… », et concernant le Pont de Fleurville : « Le CE nous a donné raison, ce 21 novembre, a marqué l’épilogue d’une bataille judiciaire qui a duré 4 ans ; un nouveau pont sera construit, on va pouvoir reprendre les travaux… 2026, reprises des études, 2027 premiers coups de pioche, 2030 livraison du pont… »
L ensemble des rapports présentés ce matin, par les vice présidents, dessinent un budget 2026, maitrisé, contraint, mais construit avec lucidité, sans obérer la dynamique et le futur des territoires. Dans ce contexte, le budget départemental 2026 s’élève à 728 M€, en légère baisse de 1 % par rapport à 2025. Une trajectoire assumée, alors même que : les dépenses sociales obligatoires continuent d’augmenter, plusieurs décisions de l’État pèsent directement sur les finances locales,
les recettes restent fragilisées (droits de mutation, gel de la TVA).
Malgré ces contraintes, le Département fait le choix clair de ne supprimer aucune politique publique. Les compétences obligatoires représentent 96 % du budget, confirmant le rôle central du Département comme bouclier social des habitants.
Ainsi donc, des priorités humaines sont clairement renforcées; cinq budgets sont volontairement orientés à la hausse, car ils concernent directement la protection et l’accompagnement des habitants : Autonomie (personnes âgées et handicapées) : 236 M€ Protection de l’enfance : 116 M€ Sécurité civile (SDIS, gendarmerie) : 34 M€ (+13 %) Collèges : 56 M€, dont 18 M€ d’investissements Insertion : 68 M€ (+3 %)
Avec l’adoption de la Stratégie départementale pour l’insertion et l’emploi 2026-2028, le Département réaffirme sa volonté de passer de l’assistance à l’accompagnement, en investissant dans des parcours personnalisés vers l’emploi, en lien étroit avec les acteurs locaux et économiques.
Pour la santé, l’ agriculture, les territoires, les engagements sont consolidés, ainsi, le budget santé, maintenu à 20 M€, conforte le modèle du Centre départemental de santé, devenu un acteur incontournable face à la désertification médicale, tout en renforçant l’attractivité du territoire pour les professionnels de santé grâce aux dispositifs Hippocrate71 et CAP Médecin71.
En agriculture, le Département poursuit un soutien actif aux exploitants, tant face aux crises sanitaires qu’aux défis climatiques et au renouvellement des générations, en cohérence avec le Projet alimentaire territorial.
Côté Investissements, le département agit fortement sans compromettre l’avenir.
Avec 123 M€ d’investissements en 2026, le Département maintient un effort élevé pour :les collèges, les routes et infrastructures, les ponts, l’accompagnement des communes et les intercommunalités. La capacité de désendettement reste maîtrisée, à 7,4 ans, traduisant une gestion prudente et responsable qui a uni, en contrepoint, une majorité, résolue à répondre aux attentes de tous les Saône et Loiriens.
Le budget 2026 de la Saône-et-Loire, se veut lucide face aux contraintes, ambitieux dans ses priorités humaines et dynamique dans ses choix d’investissement, fidèle à un cap : protéger, accompagner et préparer l’avenir sans renoncer à l’essentiel.
Devant cette ligne de force déterminée, l’opposition départementale, bien dans son rôle, et avec courage derrière Jean Luc Fonteray, n’a pu, que se résigner à mener un combat de harcèlement, souvent à justes raisons, mais parfois trop technique comme sur les projets d’aménagements (canaux, aéroport de St Yan, parc à thème Éclat,…° ou comme sur la politique d’insertion, le centre départemental de santé, la politique agricole, Cap médecin… Les amendements déposés, ont tous été repoussés. la gauche Gauche 71, s’est bien battue mais ses armes semblent bien faibles dans ce contexte ou c’est l’inquiétude et l’incertitude angoissante qui domine.
JYB
