Après les Amis de Sainte-Cécile, parvenant à rassembler quelque 200 personnes le 25 novembre contre le projet d'extension de la carrière qui doit être réalisée par l'entreprise TRMC, ce sont les Soulèvement de la Terre, un temps dissous, qui ont repris du service ce matin. Manifestation à l'objet plus large que la seule extension de la carrière de Ste-Cécile, les quelque 150 personnes (200 selon les Soulèvements de la Terre) qui se sont rassemblées ce matin à partir de 9h30 dans le bourg de la commune manifestaient leur opposition au béton en général, à l'artificialisation des sols à outrance.

L'une de ses militantes, Catherine Amaro, aux côtés de Azoroshi (pseudo), habitante du Clunisois, rappelaient que « plus de 450 hectares sur le territoire du PETR Mâconnais-Sud-Bourgogne sont destinés à être bétonnés soit pour du logement, soit le développement économique, dont plus de 300 hectares sur le territoire de l'Agglomération MBA. La fin de cette artificialisation des sols étant fixée à 2040, nombre de promoteurs se dépêchent de boucler leurs projets. Le projet de parc historique à Tournus, porté par le Département, ne fait pas parti du lot du PETR mais nous estimons qu'il est tout aussi néfaste pour l'environnement et la qualité de vie. Il représente 20 hectares d'artificialisation pour "un parc en carton-pâte". »

 

Suspension a été obtenue pour la carrière de Ste-Cécile suite à la mobilisation.

Suspension ne signifiant pas arrêt, la pression doit être maintenue. C'était tout l'objet du rassemblement du jour.

Mais au delà du local, les Soulèvements de la Terre répondaient à un appel national, avec une vingtaine de rassemblements de ce genre en France du 9 au 12 décembre, et un mot d'ordre : toutes et tous contre le béton !

« Laisse béton », « Le béton meurt ce soir », « le chant des maraîchers », « Urbanistes, bétonneurs, cassez-vous, laissez-nous tranquilles » (sur l'air de Frères Jacques), « Vinci pourri » (sur l'air de vent frais, vent du matin) furent autant de chants entonnés ce matin avant une marche vers la carrière.

La manifestation était pacifiste et s'est déroulée tranquillement.

Rodolphe Bretin

 

 


Communiqué des Soulèvements de la Terre

Les Soulèvements de la Terre de Bourgogne Franche-Comté

contre la bétonisation du monde

 

Le 10 décembre 2022, 200 personnes se sont introduites dans la cimenterie Lafarge de Bouc-Bel-Air, un des 50 sites les plus polluants du pays, pour la mettre à l’arrêt. Du 9 au 12 décembre, les Journées internationales d’actions contre Lafarge et le monde du béton font revivre cette mémoire par des actions partout en France.

En Saône-et-Loire, le projet d’extension de la carrière de Sainte-Cécile, propriété de Vinci, est emblématique de l’extractivisme sans limites qui ronge la planète :

  • Doublement de la production avec 500 000 tonnes extraites par an dont 350.000 tonnes destinées aux cimentiers

  • Doublement du trafic de camions

  • 6,7 hectares de forêts déboisées

  • Destruction d’habitats classés et d’espèces menacées

  • Pollution de la rivière Grosne

  • Bruit et poussières en provenance des camions, concasseurs et explosifs

  • Une plaie béante dans le paysage du Val Clunysois

 

Un bilan catastrophique pour l’environnement et la qualité de vie des riverains.

Le monde croule sous le béton. En France, 50 000 hectares de terres agricoles disparaissent chaque année, mettant en danger notre autonomie alimentaire, accentuant les effets du réchauffement climatique (inondations, canicules, sécheresse), et contribuant à l’épuisement des nappes phréatiques, à la destruction de la biodiversité.

Les comités des Soulèvements de la terre de Bourgogne Franche-Comté, rejoints par plusieurs organisations écologistes et sociales, ont répondu à l’appel international contre Lafarge et le monde du béton en organisant cette marche avec plusieurs actions devant le site de Vinci à Sainte-Cécile le 9 décembre.

D’une même voix, nous voulons porter un message clair : les règnes de Lafarge, Vinci et les autres conglomérats du béton ne sont plus une fatalité. Leurs exactions doivent cesser pour que cesse l’intoxication de ce monde. D’autres manières de construire et d’habiter le monde sont possibles.

 

Les Soulèvements de la terre - Comité de Cluny

et les comités de Bourgogne Franche-Comté

 

 

 

échauffement collectif avant le départ pour la carrière