Un appel national et quelque deux cents personnes réunies devant la préfecture hier soir pour réclamer la fin des violences policières, qu’elles soient lors des manifestations contre la réforme des retraites ou à Saint-Soline le week-end dernier.

Deux personnes dans le coma à Saint-Soline et des centaines de blessés plus ou moins grièvement, des blessés innombrables lors des manifestions ou rassemblements contre la réforme des retraites, doigts arrachés, yeux tuméfiés … « Il faut dire stop à cette spirale infernale des violences policières » tenaient à clamer les organisateurs de l’appel au rassemblement d’hier soir à Mâcon qui relayaient l’appel national de trois organismes “Bassines Non Merci“, “Confédérations paysanne“ et “Les Soulèvements de la terre“. Dans la plupart des préfectures et sous-préfectures de France des rassemblements ont aussi eu lieu à une même heure, 19 heures.

Prises de paroles, lectures de l’appel national et des panneaux, des pancartes auront fleuris, accrochés aux grilles de l’annexe de la préfecture, « Des graines pas des grenades », « Gardez la paix pas les bassines », « Mourir pour des idées ou tuer pour un trou » …

Point d’orgue de ce rassemblement, mains en l’air dans un silence profond et, à un coup de sifflet, les participants s’allongeaient alors que certains, à la craie, entouraient leur silhouette. Puis ce rassemblement, combien pacifique, devenait pour certains occasion de pas de danse jusqu’à la tombée de la nuit …

« Des pétitions circulent sur les réseaux sociaux pour demander la dissolution de la BRAV-M, cette brigade motorisée qui rappelle des années bien noires et la mort de Malik Oussekine en 1986. Evolution des techniques ce sont des quads qui ont été vus à Saint-Soline … » se confie un manifestant.

« (…) Cet élan vital, E. Macron l’a accueilli samedi avec une pluie de grenades létales, 4000 en deux heures. Alors que 30 000 personnes s’approchaient d’un trou grillagé que l’État avait transformé en symbole de son autorité, 200 personnes ont été percées d’éclats dans leurs chairs, 40 gravement. L'une a perdu l’œil, d'autres se sont faits arracher la mâchoire ou risquent de perdre le pied. Deux sont toujours aujourd’hui dans le coma, entre la vie et la mort. Comme à Malville face à la déferlante anti-nucléaire en 77 ou à Sivens en 2014 face à l’éclosion de Zads en divers endroits du pays, l’État français a choisi délibérément le 25 mars de se donner sciemment la possibilité de tuer. Ce 25 mars, le gouvernement Macron a tenté de faire taire un espoir politique par la mutilation de masse (…) »

Extrait de l’appel national,

Cliquer ici pour sa totalité : Appel à se rassembler jeudi 30 mars

MsP