Communiqué

L’Union Syndicale des Retraité.es CGT de Saône et Loire réunie ce vendredi 17 mars salue ses adhérent.es très nombreux.ses qui se mobilisent depuis 3 mois contre la réforme des retraites. Nos retraité.es dénoncent la vision insupportable du monde des retraité.es, traité.es d’égoïstes et de nanti.es, la campagne médiatique qui tourne le dos à la réalité de leurs conditions de vie et à leur investissement dans la société et qui leur nie le droit de défendre leurs intérêts. Leur contribution économique, sociale et citoyenne n’est plus à démontrer. Ils sont un des piliers indispensables de notre société et loin du cliché du retraité qui ne penserait qu’à ses prochaines vacances !

À chaque réforme de la retraite, le niveau de pension a diminué. Par exemple : passage des 10 aux 25 meilleures années pour le privé, mise en place de la CSG, la décote pour le service public, l’allongement du nombre de trimestres.

Les retraité.es exigent le retrait de la réforme des retraites

Les conditions de vie ne cessent de se dégrader. Ces 20 dernières années, plus de 2 mois de pension par an ont été volés aux retraités. La Sécurité sociale et le système de santé délabrés, ne permettent plus, à de nombreux retraités de se soigner correctement Les services publics de proximité sont dégradés, voire fermés.

Pour les femmes, c’est la totale ! Les réformes successives les ont particulièrement pénalisées :

  • 2003 : diminution des droits pour enfants dans la fonction publique ;
  • 2010 : report de l’âge de la retraite et la décote, 19 % des femmes sont obligées d’attendre 67 ans pour partir ;
  • 2013 : suppression de la ½ part fiscale supplémentaire attribuée aux personnes seules ayant élevé des enfants
  • 2014 : augmentation du nombre d’annuités, 40 % des femmes ont une carrière incomplète.

Résultat : les femmes retraité.es touchent une pension de droit direct inférieure de 40 % à celle des hommes.

Des retraité.es soutiennent financièrement leur famille, sont aidants familiaux, ont des parents en Ehpad, des enfants au chômage. Ils s’occupent des petits-enfants qui n’ont pas de place en crèche et/ou en dehors des temps scolaires. Autant de sujets qui voient une intervention active de leur part, au détriment de leur vie de retraité.e.

Les retraité.es sont impliqué.es dans la vie associative : Secours Populaire, Les Restos du Cœur, associations sportives et culturelles, etc. Des associations où les retraité.es s’investissent pour être utiles à la société et, de ce fait, pallient aux graves défaillances de l’État.

Ils s’impliquent aussi de manière importante syndicalement ou politiquement sur leurs lieux de vie.

L’ensemble de leurs engagements représente des milliards d’heures de travail gratuites que les pouvoirs publics économisent et n’investissent pas dans les Services publics.

Alors, oui, Monsieur Macron, les retraité·es veulent vivre le temps de la retraite dans de bonnes conditions. Elles et ils l’exigent aussi pour les retraité·es futur·es.

Pour cela elles et ils revendiquent :

. L’augmentation des pensions, leur indexation sur le salaire moyen et le rattrapage des pertes subies ;

. La compensation de la hausse des prix face à l'inflation galopante ;

. Des moyens pour répondre aux besoins de santé tant pour l’hôpital que pour la médecine de ville et la lutte contre les déserts médicaux ;

. Un financement abondé de la Sécurité sociale par plus de cotisations grâce à l’augmentation salariale, l’égalité professionnelle entre femmes et hommes, la lutte contre le chômage et la fin des exonérations et des allégements injustifiés ;

. Le développement des services publics de qualité et de proximité avec des personnels en nombre.

En se battant pour leurs revendications, les retraité·es luttent pour créer les conditions d’une retraite qui soit un temps d’épanouissement et de liberté pour toutes et tous.