L'énergie nucléaire soulève passions et crispations. Derrière les réponses toutes faites apportées par l'industrie nucléaire se cache une complexité dont nous aurions tort de mésestimer l'importance. D'autant que cette énergie, même si elle monopolise l'attention des responsables politiques et envahie l'espace médiatique, ne représente que 3% de l'énergie finale consommée dans le monde.

Le tropisme hexagonal pour l'atome confine à l'aveuglement et engendre un retard considérable dans le développement des énergies renouvelables. A force d'investir dans un outil industriel loin de faire l'unanimité, la France se retrouve prisonnière d'une option "nucléaire" qui absorbe la quasi-totalité des budgets en matière énergétique.

L'explosion du coût de l'énergie nous conduit à réinterroger les choix opérés par la France ces 50 dernières années. Faut-il construire de nouveaux réacteurs atomiques, à quel coût et dans quel délais ? Faut-il au contraire sortir du nucléaire en investissant massivement dans un vaste plan de sobriété énergétique ? Alors que le parlement se penche sur l'avenir énergétique du pays, les citoyens ont-ils voix au chapitre ?