Saint-Clément, ce lieu est bien connu des services de police au point de faire l’objet d’une surveillance accrue. Ce jeudi soir, un nouveau contrôle de présence de produits stupéfiants a été conduit par une vingtaine de policiers à la demande du commissaire général Kieffer. Déjà en octobre, une même opération avait, outre les contrôles d’identité de personnes présentes sur la place, permis de découvrir du shit, une savonnette cachée dans les buissons et, à l’intérieur d’un local à vélo d’un immeuble, un casque dont le contenu ne laissait aucun doute, téléphone portable et autre savonnette bien loin de servir de produit d’hygiène.

Même lieu visé donc avec présence de deux maîtres-chiens et leur chien pour la protection et d’un maître-chien avec son chien "stup" particulièrement exercé à sentir, dépister et marquer la place où des produits illicites se trouveraient : boulette, pochon, barre ou bâtonnet de haschisch, shit, différents produits provenant de la résine de cannabis.

Opération coup de poing à la vue de chacun à la tombée de la nuit, heure de sortie de travail propice à un commerce illicite organisé pour des gens de passage, les habitants des immeubles, les passants pouvant voir les policiers travailler en complète visibilité, ceci rassurant les riverains et apportant inquiétude aux trafiquants potentiels. Entrées d’immeubles, caves, garages à vélos, voitures, buissons, poubelles… tout y passe sous la truffe du chien spécialisé.

Tout trafic est organisé en structure pyramidale, les gros dealers se chargeant des transactions de plusieurs kilogrammes, alors que les petits dealers, revendeurs de rue, souvent consommateurs eux-mêmes, prennent en charge les passes de quelques grammes avec l’acheteur-consommateur au bout de cette chaine infernale.

La présence de plus en plus marquée dans les quartiers de Mâcon et particulièrement sur Saint-Clément tend à assurer un contrôle le plus efficace possible s’ajoutant au travail en amont de surveillance et d’enquêtes diverses.

 

« Te faire planer ! »

ou le danger des produits stupéfiants …

Effets qui perturbent les fonctions cérébrales, ce qui agit sur l’humeur et le comportement social, engendrant aussi une dépendance de plus en plus marquée avec le temps, le type de produit consommé et sa qualité. Au fur et à mesure des années, la drogue a atteint les ados de plus en plus jeunes, accroissant les risques de troubles psychiques profonds et dangereux, tous les milieux sociaux confondus.

Dans les années 70 et 90, les actes délictueux se caractérisaient par les vols d’autos-radios, les vols à l’arraché, à l’étalage… Aujourd’hui, c’est le commerce des produits stupéfiants, leur consommation qui a pris la place, beaucoup plus lucratif, mais beaucoup plus à risque pour la santé de chacun et totalement illicite. Dealers mais aussi passeurs, guetteurs, ces derniers souvent les plus jeunes, agissent et créent une véritable économie parallèle engendrant des sommes importantes.

Commissaire divisionnaire, Jean Maussan, directrice de cabinet du préfet Louise Thin-Rouzaud… L’opération se voulait aussi communicante pour les adeptes de ce marché spécial : ne rien laisser passer, être présent n’importe quand et en tout lieu pour briser autant que faire se peut cette chaine "commerciale" des stupéfiants. Travail de longue haleine, travail de terrain et d’enquête, mais travail d’équipe fructueux et essentiel à chaque fois.

MsP

 

Chiens de protection et leurs maîtres en surveillance

 

Parmi les prises du jour

Le chien spécialisé en plein travail de recherche