Le match vu par le speaker (depuis les tribunes !). La chronique de Rémy Mathuriau, à dévorer en un seul bloc !

Le Dieu football chamboule tout

Il suffit que les protégés de Didier Deschamps se retrouvent en ¼ de finale, pour que la vie de nombreux Français en soit toute retournée. Même les autres sports se prosternent devant les nantis millionnaires du gazon synthétique en décalant leurs horaires généralement très stricts. Retour en arrière. En 2010, l’équipe de France s’était déjà retrouvée en car. Pas en quart, mais en car. Les joueurs caïds de l’époque s’étaient mis en grève pour défendre leur attaquant insulteur de coach. Ils avaient alors refusé de descendre du bus en mettant une honte mémorable à toute la France. En grève ! Oui, oui, vous avez bien lu. 2022, la coupe du monde se déroule au Qatar. Pays pétrolier du moyen orient où tout s’achète, qu’importe le prix. En climatisant des stades à ciel ouvert, et en marchant sur les cadavres et la mémoire des centaines de travailleurs étrangers, morts pour construire leurs enceintes énergivores, les qataris se sont attirés les foudres de plein de monde. Mais pas assez. Dommage. Ceux qui ont contribué à l’attribution de cette compétition peuvent-ils encore se regarder en face ?? Certainement, car les valises de dollars font vite perdre la mémoire. Et là, au milieu du désert, l’équipe de France n’a pas bronché d’un sourcil pour défendre l’environnement et les droits humains. Rien de rien. La France et la fédé ont une nouvelle fois baissé leurs pantalons. Je décerne donc un Doha d’honneur à la capitale qatari qui a su museler nombre de ses détracteurs.


Calaisdonie comme la nouvelle / Rémy avec un micro, c’est un petit qu’a le son

Après plus de 140 matchs officiels de l’équipe première du Cbbs en quasiment 12 saisons, je laissais hier soir, et pour la première fois, (sauf 2 matchs amicaux assurés par l’excellent Arnaud Chavalard de Radio-Cactus) ‘’mon’’ micro à un vrai speaker, un professionnel de la parole, de l’animation, du son, de la tchatche, du naturel, de l’improvisation et de la spontanéité. Des années de speaking gravées sur son CV, Eddy, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est venu avec son matos de sonorisation, histoire de voir ce qu’il manque au Cosec pour avoir un bon effet phonique les soirs de rencontre. On en a eu récemment, mais ça n’a pas plu. Puis, c’est quand c’est fait par un pro que c’est net.


Calaisgero comme le chanteur / Rémy en propriétaire de bistrot est le petit qu’a le bar

Calais qui sent bon le tunnel sous la Manche, la chtite biloute, le semi-rigide et la carbonade à la bière. Calais, situé sur la côte d’Opale, face à l’Angleterre de Charles III (ce qui fait 0.45 euros). Calais, assiégé par ces mêmes English, pendant la guerre de cent ans (qui en fait en dura cent seize), et dont dix bourgeois vêtus d’une simple chemise, et corde au cou, remirent les clés de la ville au fourbe roi Edouard III, pas patient pour deux sous, qui commençait à taper du pied. Faut dire qu’il voulait ouvrir un Mister Minit en urgence, et qu’il ne lui manquait que les ébauches, afin de déclarer cette nouvelle activité de clés anglaises à la chambre des métiers du coin. La ville de Calais devint donc Anglaise de 1347 jusqu’en 1558. Moment où le bon roi Henri II la récupéra au nez et surtout à la barbe de la velue Marie Tudor, car son moulin allait trop vite. D’où la chanson enfantine ! Oserais-je rajouter que les basketteuses du Nord font des doubles pas de Calais lorsqu’elles jouent. Non, je n’oserai pas. Bon allez, stop à France Culture, mais avouez que ça fait du bien, et je reviens à mes moutons des Hauts de France. Merci Rémy !


Calaismero comme le poussin à coquille / Rémy qui fait le ménage, c'est le petit qu’a le Cif

C’est donc assis dans les tribunes, tel un spectateur lambda que j’ai assisté au match Cbbs-Calais. A mes fans qui me demandaient pourquoi je n’officiais pas au micro, je répondais que je pratiquais la ventriloquie depuis les gradins. Evidemment, personne ne m’a cru (stacé). Calais prend les commandes et mène 2-7 rapidement. A moins de 5 minutes, Amandine Toi remet les pendules à l’heure avec un 3 points. Et en recolle 5 dans la foulée. Les nordistes ne reverront pas la lumière du jour. En même temps, faut faire des économies d’énergie. ‘’De toutes les matières, c’est Eco-watt que j’ préfère’’ comme le chantait si bien Caroline Loeb. Johanna Muzet confirme, avant qu’Amandine n’envoie déjà son troisième missile à 3 points. (15-11). Fin du premier ¼ temps. Je n’y ai pas vu passer.


Calaisrolingiens comme Charlemagne / Rémy en boulanger, c’est le petit qu’a le pain

Le second ¼ temps démarre sur les chapeaux de roues. En Irlande, on aurait dit sur la chape des deux roux. Je vous expliquerai un jour que si les deux roues pètent en même temps, ça ferait du dégât. Deux roues, des gars… ça donnerait des beaux dégâts, ou des bodegas si vous préférez. Une bodega en Espagne c’est comme une cornemuse, mais en Ecosse. Allez, je m’égare (de Loché). Johanna et Amandine mènent le bal. Coralie Chabrier qui aime danser accompagne ses copines et paf !! Un 3 points de loin (29-20). L’américano-calaisienne Nicole Thomas entretient le suspense (à linge). Les Pinkies passent un 6-0 à leurs adversaires d’un soir (35-22). Il reste moins de deux minutes à jouer à ma montre Seiko Classique. Amina Traoré réussit un 2 points. La calaisio-américaine ferme le ban second ¼ temps (37-26). +9 points à la mi-temps, c’est bien mais il reste vingt minutes.


Calaiscutta comme la capitale du Bengale-occidental

En quinze minutes, Coco Chabrier n’a pas perdu la main, et propulse un missile primé en moins de temps qu’il n’en faut pour manger un cassoulet et se transformer en terminal-gazier. La jeune Sarah Hajij entre pour amener de la jeunesse. Avec une faible résistance des nordistes, les Pinkies louent une mini-pelle Locamuc, et creusent un écart aussi large que la Manche de Calais à Douvres. Un écart, sinon rien ! (44-28). Amandine continue son festival de points. Calais tente de recoller de temps en temps. Pas simple. Les charnaysiennes montent jusqu’à + 18. Elyah Kiavi y va de son 3 points. Kankou Coulibaly enfonce le clou aussi facilement qu’un charpentier dans de la volige. Le buzze bippe sur le score de (62-44). Ça sent le ban bourguignon. Plus que dix minutes.


Calaisïdoscope comme regarder la belle image

On prend les mêmes et on recommence. On sent que les filles de Stéphane Leite ont hâte de finir ce match. Les nordistes ne baissent pas les bras, résistent et prouvent ainsi qu’elles existent (67-48) (33ème). Amandine Toi se rappelle à leur bon souvenir en enquillant son cinquième panier en dehors de la raquette. Le public est chaud comme une couscoussière sur le gaz, et tient à le faire savoir. Le kop du Cbbs donne autant de son qu’un éleveur à ses chevaux. Les tambours tambourent, les trompettes trompettent et les pouêt-pouêts pouêtent. Mais ils ne pouêtent pas plus haut que leur c... + 20 points grâce à Coco Chabrier au four et au moulin. Cap’taine Monique n’est pas en reste et fait +3. Les supporters trépignent d’impatience. Amandine envoie son sixième exocet de la soirée devant un public aux anges, debout et définitivement conquis. Kankou marque les derniers points de la rencontre (82-60). Le ban bourguignon retentit dans le Cosec. Amandine sans surprise est déclarée MVP, et repart avec le bouquet de fleurs. Avec la défaite de Feytiat, le Cbbs reprend la tête du classement de Ligue 2.

 

Les scoreuses :

Kankou 17 ; Diana 3 ; Amandine 24 ; Monique 6 ; Elyah 5 ; Johanna 6 ; Amina 5 ; Maeva 4, Sarah 0 et Coralie 12 pour le CBBS.

Shakayla Thomas 24 ; Claire Parisi 12 ; Lucielle Bissuel 7 ; Anais Vielotte 6 ; Clarance Kongo 5 ; Inès Seqeira 4 ; Blessing Ajiofor 2 pour Calais


Et les paniers à 3 points :
10 sur 28 tentés, soit 35 % de réussite. Partagés entre Amandine 6, Coralie 2, et Elyah et Monique qui en marquent 1 chacune. Calais fait 15 % avec 3 réussites sur 20 tentés.


Prochains matchs : Second match consécutif à domicile avec la venue de Montbrison (3ème) samedi 17. Direction Feytiat le 7 janvier. Plus d’infos sur Mâcon Infos et les réseaux sociaux.

 

 

 

Rémy Mathuriau