Il était récidiviste. C.B., 51 ans, comparaissait cet après-midi devant le tribunal correctionnel pour des faits datés du 10 octobre.

 

Ce lundi 10 octobre à 19h45, il est arrêté en centre ville au volant de la voiture de son beau-père pour se rendre à l'épicerie à 300 mètres du domicile de sa maman, chez qui il est revenu vivre après avoir été expulsé du sien. Il roulait à vive allure et feux de croisement éteins ! Une chance que la police en patrouille le repère.

 

Le contrôle est accablant : alcoolémie à 1,2 g et permis annulé depuis le mois de juin pour les mêmes faits et pour lesquels il était en sursis probatoire.

 

Interpellé, placé en garde à vue, il est placé en détention le 11 octobre. Il demandera un délai pour préparer sa défense lors de la comparution immédiate du 12.

 

 

Ce 14 novembre, au vu du casier judiciaire – huit condamnations, dont quatre depuis 2017, et une pas encore inscrite –, C.B., visiblement sincère et plein de bonne volonté, n'obtiendra pourtant pas la clémence de la juge. « Mes collègue vous ont déjà laissé une chance au mois de juin et au mois de septembre » lui rappelle-t'elle, « en vous épargnant l'incarcération. Hélas, vous n'avez pas changé grand chose à votre comportement, et par encore entamé la démarche de soins dont vous parlez. »

 

Le procureur requiert 12 mois d'emprisonnement fermes et maintien en détention.

 

« Je vois un dépressif qui fuit les maux qui sont les siens, un homme cabossé » plaide Maître Dufour (NDLR : parti en OPEX quand il était plus jeune). Pas suffisant pour le tribunal, qui le reconnaît coupable et le condamne cette fois à une peine de prison ferme de 9 mois, avec mandat de dépôt.

 

Rodolphe Bretin