Communiqué de l'Association des Maires de Saône-et-Loire

Les communes et intercommunalités de Saône-et-Loire subissent, comme nos concitoyens, de plein fouet l’inflation, et tout particulièrement la hausse brutale du cout de l'énergie.

Les collectivités qui renouvellent actuellement leur contrat de fourniture sont confrontées à une situation inédite, avec des offres exorbitantes qui ne sont valables que quelques heures, tant le marché est fluctuant, et qui par ailleurs n'émanent que d'un seul opérateur.

Selon une étude récente, les augmentations de coût de fourniture d’énergie pour les collectivités s’échelonneraient entre 30 à 500 % pour l’électricité, voire 700% pour le gaz.

Cette situation devient insupportable pour de nombreuses collectivités, qui doivent dans le même temps faire face à l'augmentation importante d'autres postes de dépenses (les denrées alimentaires pour la restauration scolaire, le coût de la construction, etc.). Nombreux sont nos collègues à sonner l'alarme face à un véritable « tsunami », et à présenter cette rentrée comme étant celle de tous les dangers pour la situation financière de nos collectivités.

Le fameux « bouclier tarifaire » qui, fort heureusement limite les hausses pour nos concitoyens, ne bénéficie pas aujourd'hui aux collectivités les plus impactées. En effet, ce que l'on présente comme étant un « bouclier tarifaire » correspond au plafonnement de l’augmentation des tarifs règlementés de vente.

Or, seules les collectivités de moins de 10 agents peuvent encore en bénéficier, et cela uniquement pour l'électricité. Pour le gaz, l’ensemble des collectivités ne peut plus bénéficier du tarif règlementé depuis le 1er décembre 2020.

En l'absence de mesures urgentes et en adéquation avec la situation, les collectivités vont devoir, à contrecœur, prendre des mesures de sobriété énergétique qui auront nécessairement des répercussions sur le quotidien de nos concitoyens.

Il nous semble, comme cela est proposé par l’Association des Maires de France, que le rétablissement de l’accès aux tarifs règlementés pour le gaz et l’électricité, pour toutes les communes et intercommunalités quelle que soit leur taille, constituerait une première avancée.