Début 2022, l'INSEE constate que la fréquentation dans les hôtels de Bourgogne-Franche-Comté est en baisse de 12 % par rapport au premier trimestre 2019.

La crise sanitaire continue de peser sur le secteur du tourisme en ce début d’année. Le recul de la clientèle non-résidente reste très prononcé. Gros contingent, les touristes en provenance de Chine ne sont pas revenus. En revanche, la baisse de la clientèle résidant en France est plus modérée. En légère hausse, la clientèle d’affaires limite la baisse de la fréquentation.

Au premier trimestre 2022, l’activité hôtelière en Bourgogne-Franche-Comté reste en deçà de la période d’avant-crise. Le secteur hôtelier demeure toujours impacté par les conséquences de l’épidémie de la Covid-19. Le passe vaccinal est d’ailleurs resté en vigueur jusqu’au 14 mars 2022, limitant les déplacements touristiques.

Fort recul de la clientèle non-résidente


Début 2022, la fréquentation hôtelière dans la région s’établit à un peu moins de 1,2 million de nuitées, soit une baisse de 12 % par rapport au premier trimestre 2019. En France métropolitaine, la baisse est de 16 %.

Cette diminution des nuitées s’explique en partie par un fort recul de la fréquentation des non-résidents. Région la plus dépendante de la clientèle internationale, l’Île-de-France enregistre le repli de fréquentation le plus important (- 26 %). Le Grand Est peine en outre à attirer des touristes résidents dont les nuitées reculent de 11 %.

La fréquentation des touristes en provenance de l’étranger chute de 30 % en Bourgogne-Franche-Comté. Clientèle non-résidente la plus présente dans la région avant la crise, les Chinois sont totalement absents depuis 2020. Les nuitées américaines, britanniques et allemandes sont également en forte régression. En revanche, les Néerlandais et les Belges ont augmenté leur fréquentation dans les hôtels, respectivement de + 54 % et + 18 %.

Au premier trimestre 2022, les nuitées résidentes représentent 83 % de l’ensemble des nuitées dans la région. La fréquentation des résidents recule de 7 %, une baisse quatre fois moins élevée que les non-résidents. Ce repli se concentre sur le mois de janvier (- 18 %) alors que février et mars sont quasi stables par rapport à 2019.

L’Yonne, seule exception


Les nuitées des résidents et non-résidents diminuent dans tous les départements, l’Yonne étant le plus épargné par cette baisse. Dans ce dernier, les nuitées des résidents dépassent leur niveau d’avant-crise limitant à 3 % le recul de la fréquentation au premier trimestre 2022. Le nombre de nuitées en Côte-d’Or diminue de 11 %. Ce département, le plus touristique de la région, accueille une clientèle non-résidente très importante. La Haute-Saône, département dont la fréquentation est la plus faible, perd 31 % de ses nuitées. Elles diminuent de 35 % dans le Territoire de Belfort, qui perd plus de la moitié de ses nuitées étrangères ce trimestre. La fréquentation des non-résidents est en très léger recul dans le Jura (- 1 %), département dont la baisse de la clientèle internationale est de très loin la plus faible.

La clientèle d’affaires retrouve son niveau d’avant-crise


En Bourgogne-Franche-Comté, le taux d’occupation moyen des hôtels s’établit à 43 %, soit 3 points de moins qu’au premier trimestre 2019. Il diminue dans tous les départements à l’exception de la Nièvre et du Jura.

Avec près de 780 000 nuitées au premier trimestre 2022, la clientèle d’affaires retrouve son niveau d’avant-crise. En légère hausse par rapport à 2019, elle contribue à limiter la baisse de la fréquentation. En particulier, elle augmente de 20 % en Côte-d’Or, département qui concentre près du tiers des nuitées d’affaires.


Frédéric Biancucci (Insee)

Communiqué