Le collectif « les Belles Rives » souhaite alerter les services de l’Etat sur une décision inquiétante pour les habitants de St-Laurent.

Cette décision, comme d’autres, est prise sur les conseils d’un avocat payé avec l’argent des contribuables Saint-Laurentins. « Nous sommes dans la continuité d’un scandale qui a commencé en novembre dernier. »

 

Communiqué du collectif

Révision du plan communal de Sauvegarde de St-Laurent : attention, danger !

Le collectif Gardons nos rives belles alerte l’Etat et le Conseil Départemental sur cette tentative d’instrumentalisation du droit.
La mairie de St-Laurent-sur-Saône a proposé au vote et obtenu du conseil municipal du 2 mai la révision du plan de communal de sauvegarde.

Cette révision a été présentée aux conseillers municipaux comme une simple mise à jour nécessaire et technique d’un document qui a 20 ans, sous entendu forcément obsolète. Cette révision devant permettre « la réalisation de la résidence senior sur la commune et d’autres projets ». Sans autre explication, sans aucun débat, le rapport a été mis au vote et validé de manière expresse.

La réalité est pourtant fort différente de ce qui a été présenté.
Il est de notre devoir d’alerter sur ce qu’a validé un conseil municipal volontairement non informé.

Rappelons que le plan communal de sauvegarde (PCS) est un outil réalisé à l'échelle communale, sous la responsabilité du maire, pour planifier les actions des acteurs communaux de la gestion du risque en cas d'évènements majeurs naturels, technologiques ou sanitaires. Il a pour objectif l'information préventive et la protection de la population. Pour St-Laurent-sur-Saône, il concerne essentiellement le risque d’inondation.

Des associations de protection du patrimoine et des habitants de St-Laurent ont déposé fin mars au Tribunal Administratif un recours contre le permis autorisant la construction d’un hôtel place de la République, au bout du pont de St-Laurent.
Ce recours soumet à l’appréciation du juge les nombreuses irrégularités qui entachent ce dossier. Il est notamment souligné que la place de la République constitue une zone de refuge et de parking en cas de crue, risque récurrent auquel est exposée la commune. A ce titre, il n’est pas possible de construire un bâtiment sur la place.

En réponse, plutôt que d’adapter le projet aux règles, la commune cherche aujourd’hui à transformer les règles.
Dans un état de droit, les règles existent pour être respectées. Pas pour être changées quand elles gênent.

Les règles servent à protéger les populations contre les conséquences du risque d’inondation et contre une urbanisation non maîtrisée qui aggraverait ce risque.

Il n’est pas besoin de rappeler les drames de submersion dans différentes communes françaises ces dernières années pour prendre les risques d’inondation à la légère.

Nous alertons l’Etat et le Service Départemental d’Incendie et de secours sur l’instrumentalisation de la révision du Plan Communal de Sauvegarde et sollicitons leur plus grande vigilance sur ce dossier.
L’objectif de la commune est aujourd’hui de pouvoir répondre au juge administratif, à la suite du dépôt du recours, pour indiquer que le PCS ne fait plus obstacle à la construction d’un bâtiment supplémentaire. Et essayer ainsi de sauver le projet d’hôtel.

Face à ces manœuvres, nous appelons la commune à ne pas se fourvoyer en modifiant les règles, à renverser sa position sur le projet d’hôtel et à annuler la délibération du 2 mai. Lintérêt général est et restera supérieur aux intérêts particuliers de quelques-uns.

Le collectif citoyen « Gardons nos rives belles », regroupant plus de 110 membres, amoureux des rives mâconnaises et saint-laurentines.

Le recours contre le permis de construire déposé au tribunal administratif :

https://www.NotAllowedScript6622355391b7acalameo.com/read/006990465ad74681801e2

Le recours contre la première délibération de déclassement de la place de la République :

https://www.NotAllowedScript6622355391b7acalameo.com/read/0069904651b7e6222077a

 

Photo d'accueil : La place de la République sous l’eau en 1955 (6,95 m)

 

La place de la République – zone de refuge lors des inondations de juin 1983 (6,65m)