C'est aux côtés de Rachel Drevet, sa suppléante, qu'il va conduire sa première campagne législatives. « Nous sommes les candidats de la vérité » a-t'il affirmé au cours d'une rencontre ce jeudi après-midi, assumant le « seul contre tous ».

 

« Depuis 2017, j'ai connu toutes les élections. Le RN a beaucoup évolué. Pour la première fois, nous avons eu des candidats dans tous les cantons pour les élections départementales. C'est dire le chemin parcouru. Les municipales étaient ma première élection. Je suis conseiller municipal d'opposition et conseiller régional » dit-t'il pour rappeler son implantation sur le territoire.

 

« Le vote, c'est le seul moyen qu'il nous reste pour changer les choses. On voit bien, depuis la crise des gilets jaunes, que j'ai suivi, que manifester ne sert plus à rien. Ces législatives sont donc d'une importance capitale. » Ceci dit, Aurélien Dutremble se présente sans être dupe de ce soi-disant troisième tour : « Ne rêvons pas, le président aura certainement sa majorité. Cela ne s'est jamais vu qu'un président fraichement élu soit désavoué un mois après. » L'état d'esprit est donc d'ores et déjà à l'opposition, l'opposition dure : « Oui, il faut une force pour contrecarrer les projets délétères de ce président. Je le sais, en Mâconnais, la partie sera difficile. Qu'importe, nous avons une carte à jouer. Gagner, c'est aussi faire perdre un candidat... »

 

Et d'évoquer les combats nationaux à mener, celui du pouvoir d'achat avec la baisse de la TVA de 20 à 5,5 % sur toutes les énergies ainsi que sur le carburant, la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité ; celui de l'hôpital et de la santé en général, avec la réintégration des soignants et médecins suspendus, l'opposition au pass-vaccinal et la défense de la liberté vaccinale, le recrutement massif de fonctionnaires, la réouverture de lits ; du handicap, avec une déconjugalisation des aides ; la défense de la ruralité par l'emploi à la campagne et les services publics, par la non fermeture des écoles ; la retraite à partir de 60 ans ou 62 ans ; la lutte contre le chômage, « qui explose contrairement à ce qu'affirme le candidat de la Majorité présidentielle. Des tas de gens, en tout premier lieu celles et ceux qui perçoivent le RSA, ne sont pas comptabilisés dans les chiffres. Par ailleurs, il n'y a pas qu'une catégorie de chômeurs, il y en à trois... » etc. Les propositions sont évidemment les mêmes que lors de la campagne présidentielle, le mandat de député étant un mandat national.

 

Aurélien Dutremble a eu également un mot pour l'Ukraine : « L'attaque de la Russie est inqualifiable et inacceptable. Pour autant, nous ne devons pas mettre de l'huile sur le feu en vendant des armes d'attaques aux Ukrainiens. Il faut les aider sur le plan humanitaire et leur permettre de se défendre. Quant à faire entrer l'Ukraine dans l'UE, pourquoi pas, mais la priorité reste de réformer cette UE, œuvrer dans le sens d'une Europe des nations. »

 

Quant à la situation du RN et de ses candidats, Aurélien Dutremble assume d'être « seul contre tous, toujours ! Mais nous progressons partout. En Saône-et-Loire, Marine Le Pen était quasiment à égalité avec Emmanuel Macron au deuxième tour. Nous sommes les candidats de la vérité face à une caste élitiste. J'appelle tous les citoyens à voter RN, pour que nous construisions la meilleure opposition possible. »

 

 

Rodolphe Bretin

 

 


Rachel Drevet, native de Mâcon, a 54 ans, deux enfants. Elle a rejoint le Rassemblement national à l'été 2021 après avoir été longtemps sympathisante. « Je grognais beaucoup en constatant tout ce qui ne va pas. Mais à un moment, il faut cesser d'être une révoltée du canapé. J'ai donc décidé de m'engager. Mon conjoint m'a encouragé dans ce sens. »

Dans son travail, elle est au service urbanisme d'une communauté de communes.

 

Aurélien Dutremble, 43 ans, 3 enfants, est lui aussi fonctionnaire territorial. Natif de St-Rémy, formation de cuisinier, ancien militaire, Casque bleu (une OPEX au Liban notamment, à St-Barth et St-Martin), passé par le privé, il est aujourd'hui responsable d'unité à la résidence d'accueil et de soins à Mâcon.