Ils seront avec leur nouveau spectacle au Kezaco café-théâtre ce mercredi 4 mai.  Si les chansons de Sinsémilia servent de fil conducteur, c’est bien plus qu’un concert que les deux amis présentent. Une plongée pleine d’humour dans les souvenirs de leur folle aventure…

 

Comment est née cette idée de spectacle « Souvenirs de saltimbanques » ?

Mike : Avant le confinement on s’est demandé avec Riké « qu’est qu’on n’a jamais fait ? » Nous nous sommes dit que nous n’avions jamais joué chez les gens, en acoustique, dans les salons et les jardins. Avec le confinement, cela a rendu le truc encore plus fréquent, puisqu’il n’y avait plus de « vrais » concerts. Au bout d’un moment, j’ai compris que nous avions un spectacle qui méritait de monter sur une scène. Son nom est venu comme une évidence, souvenirs de saltimbanques. Ce n’est plus seulement un concert acoustique, mais un vrai spectacle musical. Mais, être chez les gens offre une telle liberté ! Très vite, nous avons eu envie de faire rire, de balancer des vannes, de raconter des anecdotes. Cette liberté donne envie de créer un spectacle vivant autour de tout ça. La configuration intime des salles permet aussi d’échanger directement avec le public. Si quelqu’un a envie de me parler, j’écoute, et je lui réponds. C’est une liberté qu’il est difficile d’avoir quand on a la grosse structure du groupe.

Avec les Sinsémilia, à cause d’une coupure de courant, un concert s’est déroulé en acoustique. Ce type d’expérience a-t-elle joué un rôle dans la création de souvenirs de saltimbanques ?

Je ne sais pas, mais j’avais adoré cette expérience de faire un concert sur le trottoir. Cela a créé une atmosphère différente. On retrouve cette ambiance en jouant chez les gens. Moins il y a de barrières entre nous et les gens, mieux je me porte. J’aime les échanges vrais et simples.

Les concerts dans les jardins et les salons sont rares. Les habitants étaient-ils déstabilisés ?

Ils le sont cinq minutes. Les cinq minutes quand on arrive. Après, ils se rendent compte qu’en fait tout va bien. Il y a deux mecs avec qui on discute, avec qui on rigole. Nous n’aimons tellement pas les barrières que nous savons les casser. Ce n’est pas pour rien que nous utilisons le mot saltimbanque dans ce spectacle. Nous ne nous sommes jamais sentis artistes… Nous ne sommes que deux petits mecs qui font des chansons et racontent des trucs. Le mot saltimbanque impressionne moins que le terme artiste.

Niveau logistique fini les bus tour et tout le matériel…

Nous avons changé de monde à ce niveau-là. Nous voyageons plus léger. Nous voulons être le plus naturels possible. Difficile d’être plus naturel qu’avec une guitare et deux voix. Avec ça, on doit faire passer un bon moment aux gens. J’ai des amis qui sont venus nous voir et qui nous ont expliqué qu’ils pensaient s’ennuyer. Riké, moi, une guitare sèche… Mais avec toute l’envie qu’il y a autour dans le partage, vouloir faire rire, émouvoir… Tous ces ingrédients font que ça marche. Et personne ne s’ennuie.

Partager et rire sont au cœur du spectacle ?

C’est même son sens ! Partager notre aventure et les rires qu’elle provoque chez nous. Faire rire le public parce que c’est important en ce moment et j’aime ça. C’est génial de dire aux gens « venez, on va passer un moment. On va rire et être touché par de belles émotions. »

Faut-il être fan de Sinsémilia pour venir ?

Quand nous faisons les concerts dans les jardins, nous nous sommes aperçus que nous avions 30 % de fans de Sinsémilia. Souvent, c’est la personne qui organise et quelques proches. Le reste, c’est à sa famille, ses potes… Bref des personnes qui ne connaissent que Tout le bonheur du monde, et pas beaucoup plus. Souvent, les retours les plus enthousiastes étaient faits par ces gens-là ! En tout cas, ils n’étaient pas moins enthousiastes que les fans de Sinsé. Notre spectacle est adapté à tout le monde. Notre rêve est de faire découvrir notre univers à d’autres gens.

Le spectacle est en acoustique avec comme fil conducteur les morceaux de Sinsémilia. Sont-ils tous transposables avec une guitare en solo ?

Certains, c’est très compliqué. D’ailleurs pas toujours ceux que l’on envisage. D’autres, au contraire, prennent vraiment une autre couleur en acoustique D’ailleurs, certains morceaux je les préfère en acoustique que dans leur version originale. Mais il a fallu trouver la bonne façon de les faire.

 

Rendez-vous ce mercredi 4 mai à 19 h 45, au Kezaco Café-théâtre (rue Rambuteau) à Mâcon. Tarif : 19 €

 

Photos : Laurent Quibier