Volet économique important évoqué ce jeudi soir en conseil communautaire, avec une délibération concernant l’association Inobyz, et intervention d’une élue de l’opposition pour Eurosérum, site basé à St-Martin-Belle-Roche et qui va fermer très prochainement.

 

L’association « INOBYZ » a pour objet l’accompagnement de start-ups par une double offre :

- Appui à la stratégie, à la recherche de fonds, à la mise sur le marché et à la gestion d’entreprise, réalisé de manière bénévole par les membres du bureau ;

- Financement de prestations externes pour favoriser le passage du cap des 3 ans.

Depuis 2016, l’association a accompagné 7 start-ups à fort potentiel sur le territoire pour lesquelles sont projetés 10 millions d’euros de levée de fonds et 75 emplois générés dans les prochaines années.

 

Forte de ces quelques années d’exercice, l’association a constaté :

- La réussite du modèle : pérennité de toutes les entreprises accompagnées à l’exception de l’une d’entre elles, consolidation des modèles économiques et commerciaux ;

- La limitation des possibilités, en nombre et en qualité d’appui, du fait de la disponibilité contrainte de la ressource bénévole mobilisée sur l’accompagnement ;

- La nécessité d’investir sur la promotion de l’accélérateur pour intégrer de nouveaux projets ;

- L’opportunité de financement, via des fonds privés, qui permet d’amorcer la professionnalisation de l’association « INOBYZ» par le recrutement d’un chargé d’accompagnement.

L’association « INOBYZ » propose à MBA de déployer une politique ambitieuse d’accompagnement des start-ups sur son territoire. Ainsi l’association propose l’ambition suivante sur les 3 prochaines années :

- Accompagner 50 projets de start-ups,

- Animer l’écosystème digitale du territoire,

- Faire rayonner MBA auprès des acteurs et des investisseurs de la sphère numérique.

 

Pour mener à bien cet objectif, INOBYZ a sollicité une subvention de 500 000 € au titre de son action en matière de financement de prestations externes en faveur des entreprises accompagnées et 132 000 € de subvention de fonctionnement répartis comme suit :

- 100 000 € pour les projets et 32 000 € de fonctionnement en 2022

- 200 000 € pour les projets et 50 000 € de fonctionnement en 2023

- 200 000 € pour les projets et 50 000 € de fonctionnement en 2024

 

De plus un bureau sera mis à disposition au profit de l’association à la pépinière pour être au plus près des projets accompagnés.

 

 

Suite à cette présentation de Christine Robin, vice-présidente en charge de l’économie, Eve Comtet-Sorabella a souhaité réagir compte tenu de la situation à Eurosérum : « La startup nation, pourquoi pas, mais en ce moment, sur notre territoire, c’est le maintien de l’activité et des emplois ici et maintenant qui est en jeu. Le secteur se porte pourtant bien. Or, absence d’engagement de MBA pour Eurosérum. Quelle images nous donnons des élus que nous sommes ? Montrons que nous servons à quelque chose. Il a été donnés 200 000 € à Inobyz depuis 2016. Aider les jeunes entreprises c’est bien, mais il faut penser aussi aux plus anciennes. »

Et Christine Robin de répondre : « Inobyz a perçu 170 000 € de subventions depuis 2016 et pas 200 000 €. Vous faite référence à Prémice, émanation de la Région, structure qui a été arrêtée. Inobyz est, à la base, une association qui a permis d’aider et d’accompagner des structures naissantes. Ce sont des chefs d’entreprise bénévoles qui ont fait tout ça. Le bénévolat a ses limites, car ces hommes ont également leurs entreprises à s’occuper. Il nous faut donc conforter cette structure par la professionnalisation, et ce au bénéfice du territoire évidemment. Inobyz participera au plein développement du projet Saône digital. C'est un écosystème que nous soutenons ainsi. »

Concernant Eurosérum. Jean-Patrick Courtois est intervenu pour évoquer la situation, tenant des informations d’une réunion en préfecture avec la direction de l’entreprise : « La direction a fait savoir que la production du site était 500 000 tonnes pour une consommation de 200 000 tonnes. Elle a aussi fait état d’un manque de lait, celui-ci étant importé d’Italie. »

 

 

La délibération a été adoptée après cet échange.