Le match vu par le speaker - La chronique de Rémy Mathuriau, à dévorer d'un bloc

 

Marathon (à la catalane)

Je me suis levé du bon pied (de Paris) ce matin, et je débuterai directement par la leçon d’histoire du jour. Même si les moins indulgents vont directement sauter au couplet suivant. Tant pis pour eux.

Que les meilleurs élèves sortent leurs cahiers Calipage 21x29.7 à petits carreaux, veuillez tracer une marge à quatre centimètres du bord gauche, et merci d’écrire ce que je dicte. Marathon : épreuve inspirée d’un fait historique. Philipe Hidesse, un facteur grec aurait cavalé de Marathon à Athènes, soit sur environ 42 kilomètres pour annoncer à son patron, la victoire contre les Perses. En effet, 490 ans avant JC, on mettait déjà les fûts en perce. Par contre, ce n’était pas du vin, mais de l’huile d’olive. Et comme les mains des perceurs se retrouvaient grasses grâce à l’huile d’olives, ils se démenaient souvent contre leurs perceuses Black&Decker qui n’étaient pas anti-adhérentes, et dont les poignées devenaient glissantes. Les mises en perces devenaient donc récalcitrantes. Le fameux facteur, mit donc son cheval sur son dos, et Philippe Hidesse, est allé prévenir 40 bornes plus loin, son boss Olivier, qu’il avait trouvé la solution pour battre les perces. Il fallait simplement changer de marque d’outillage. Il partit donc en Allemagne chercher du matériel Bosch, chez le Mâcon Quincaillerie de l’époque.

Et c’est à ce moment que les Aathéniens s’atteignirent. Bref, cette fabuleuse histoire s’est déroulée sur une semaine, et le facteur est décédé à l’arrivée. Son cheval lui, a terminé en lasagnes de bœuf, chez une grande marque de plats cuisinés. Les histoires d’amour finissent mal en général.

 

Toute cette (vraie) histoire…

Pour dire que les Pinkies arrivaient au milieu de leur marathon d’une semaine. Trois matchs, dont celui de ce soir en retard, en sept jours. Pas simple pour les organismes qui réclament un peu de repos. Mais voyons le bon côté de la médaille (du travail). Ces trois rencontres consécutives, se jouent à domicile, ce qui permet aux Pinkies de dormir dans leur lit.

 

Qui vient jouer ce soir ?

Là, ça rigole moins. Le club de Basket Landes débarque au Cosec, non seulement avec son Armagnac et son foie gras, mais également avec son titre de Champion de France. Titre obtenu de haute lutte, et non pas sur le Bon Coincoin. Classé quatrième au championnat, et après avoir subi une défaite le week-end dernier contre Saint-Amand, les mangeuses de canard risquent d’avoir à cœur de se ressaisir. Club contre lequel les Pinkies avaient perdu de 3 points la saison dernière, mais qu’elles avaient, rappelons-le battu du côté de Mont-de Marsan.

Rencontre à hauts risques où les deux équipes ont faim de victoire. Basket Landes pour rester au contact de la tête du championnat, et le Cbbs qui court après sa troisième victoire. Ce qui redonnerait le sourire, et remonterait le moral à tout le monde, à commencer par les joueuses.

 

Y’a de la jeunesse dans les gradins

Le DJ Eric est de retour, les jeux de lumières également. Le public débarque doucement dans les travées du Cosec. A vingt minutes du coup du sifflet arbitral, les gradins sont aussi vides qu’une gourde de naufragé du désert. Soulagement à moins 10 minutes, les bonnes places sont prises en moins de temps qu’il n’en faut à une girafe pour être dans le coup. Les jeunes de l’institut médico-éducatif Pierre Chanay de Charnay ont répondu présents à Mika Cherchi. Ce sont eux qui assurent le nettoyage des gobelets réutilisables de la buvette du Cbbs. Beau travail les jeunes. Une partie du collège Schumann de Mâcon était également présente dans le cadre de l’opération ‘’Do you speak basket’’, organisée par le Conseil départemental de Saône-et Loire. André Accary, président de ce même Conseil départemental, nous a fait l’honneur de sa présence lors de ce match. Merci.

 

Annonçons les parrains un par un

C’est l’association Espace Mâconnais Val de Saône, pépinière d’entreprises reconnues, qui parraine la rencontre du jour. Cette association a fédéré beaucoup de supporters autour d’elle, et c’est Sylvain Gleitz, vice-président en charge de la commission sport, qui donne le coup d’envoi fictif. Les Vignerons des Terres Secrètes et le Domaine Rémy Passot & Fils de Chiroubles, commencent à dégoupiller leurs bouteilles pour la soirée d’après-match.

 

Et c’est parti mon kiki pour quarante minutes de basket de haute volée

Les Charnaysiennes ne loupent pas leur entrée. Taya met les deux premiers points de la rencontre, et Zoé son premier missile à 3 points. Côté Landes, Jilian Harmon tient la route.

Au bout de cinq minutes, les grandes girls en rose mènent de cinq points (11-6), puis (13-8). Mais la Landaise, Lydia Turcinovic douche rapidement les ardeurs avec un 3 points. Puis une autre Landaise, Regane Magarity, ancienne pizzaiola en Suède, égalise (13-13). Il reste deux minutes et des brouettes. Kendra Chery, avec un 2 + 1 donne un léger écart aux visiteuses (13-16). Mais, Coralie Chabrier et Maïa Hirsch prennent le bourdon, et changent le cours du temps (18-16). Mais l’ex-pizzaiola de Stockholm propulse un 3 points à trois secondes, et le réussit (18-19). Bien, bravo les Pinkies. Vous tenez la route.

 

Allez, on ne traine pas et on attaque le second round

Côté Charnay, Kankou met un 3+2, ce qui fait pour les matheux 5, et pour les moins matheux 5 également. Comme quoi, c’est beau la science ! (23-19). Mais Marianna Tolo, qui veille plus au grain, que l’équipe d’abrutis qui a déversé 1 500 tonnes de blé sur des rails bretons, met 2 points, ce qui permet aux buveuses d’Armagnac de se rapprocher au score (23-21). Kankou et Zoé enfilent les points, comme les ostréiculteurs le font avec des perles (28-21). Plus sept points, c’est sympa. Mais la triplette landaise, Fauthoux-Harmon-Turcinovic décident, bien que ce soit l’époque, de ne pas se laisser semer. Taya Reimer, l’américano-charnaysienne, et meilleure marqueuse du match, tient la baraque, et contredit les plans d’attaques adverses (32-27). En face, Turcinovic marque 3 points (32-30). Taya, encore elle réussit un 2+2 (36-30). Le buzzer bippe, au terme des vingt premières minutes, et le score affiché est le suivant. Deux points, ouvrez les parenthèses (38-34).

Fermez la parenthèse. Allez ! on s’accroche, il reste vingt minutes.

 

Lors des quinze minutes de repos réglementaires et obligatoires

Petit tour par la buvette où des personnes à fort potentiel sympathie me proposent une bière. Perso, tant qu’on ne propose pas une mise en bière, j’accepte volontiers. Merci et retour au micro.

 

Reprise du match

Zoé marque d’entrée sans barguigner. La montoise, Kendra Chery marque 3 points. Kankou riposte avec deux lancers-francs réussit. S’ensuit trois paniers (gourmands) landais sans pinailler, et les protégées de Julie Barennes repassent devant. La féministe Sandrine Rousseau préfère ça, plutôt qu’elles repassent leur linge. La meneuse Marine Fauthoux s’y met également (42-46). L’urgentiste Coco Chabrier freine l’hémorragie avec deux lancers-francs réussis suite à une faute antisportive, et relance le match (44-46). Kendra Chery et Marianna Tolo redonnent sept points d’avance aux fans de vachettes. Par contre, l’inarrêtable Taya Reimer répond toujours présente. Les adversaires repartent à + 7 points. Kankou à trois, puis Maïa à deux points ramènent le score à – 2 points (51-53). Pinky 71 met le feu au public, aidé par Éric à la zik. Fin du troisième 1⁄4 temps (52-55).

 

Conclusion de ce match gagnable

Maïa marque d’entrée (plat-dessert) et ramène le score à -1. Pendant plus de trois minutes, les mangeuses d’asperges des sables jouent au jeu du fonctionnaire, et ne bougent pas pendant plus de trois minutes. Taya égalise en moins de temps qu’il n’en faut pour déclarer que les moulins, c’étaient mieux avant (56-56).

Le public passe de frileux, par tiède en finissant chaud comme une baraque à fricadelles. Les jeunes spectateurs soutiennent les Pinkies comme jamais. Le Cosec gronde sous les encouragements. Et là, messieurs dames, la pyromane de service Zoé Wadoux, met le feu au panier adverse, en réussissant deux paniers primés consécutifs. Et elle secoue le public d’un poing levé, digne de Laure Belleville il y a quelques années. Zoé, c’est vraiment l’effet Waadouux ! (62-56). Il reste 5’50 à ma montre Hamilton Khaki. Je rêve que le match s’arrête à cette seconde.

Temps-mort demandé par les amatrices de ventrèche, qui voient poindre une seconde défaite de suite. Remontées comme des pendules franc-comtoises, elles reviennent à -4, puis à -2 et à -1 (64-63). Il reste moins de deux minutes à jouer. Matthieu réclame un temps-mort, avant que Zoé ne recolle un 2 points. Suite à deux lancers-francs, les Landaises pointent toujours à 1 point des fesses des Charnaysiennes. Je prends ma tension, mon taux d’oxygène, mon taux de livret A, mon taux immobilier, mes taux de change, et mes taux horaires. Et comme, il est tard, je ne prends donc pas tous mes taux tôt. La suédo-landaise, ou la lando-suédoise ne tremble pas devant le panier de la ménagère de moins de 25 ans. Et ajoute 4 points. Basket Landes repasse devant (65-66). Matthieu Chauvet redemande un temps-mort. Il me reste moins d’une minute avant de succomber (Les Deux Eglises). Mon tensiomètre passe en zone rouge et bippe très vite. Il reste trente secondes (66-69). Les Charnaysiennes retentent à 2 points, puis à 3 pour l’égalisation. En vain. Les secondes défilent dans le mauvais sens. Kendra Chery plante un ultime panier (66-71).

C’est fini, la fin de ce match retentit. Certaines décisions arbitrales sont pointées du doigt. Moi, j’dis rien. Encore une fois dommage. Les Pinkies passent à côté d’un authentique exploit. Vraiment frustrant. Mais Montpellier vient samedi, et Montpellier a perdu hier.

Venez nombreux, amenez vos familles, collègues, amis, enfants, animaux et plantes vertes.

 

Et les paniers à 3 points

6 sur 20 tentés, soit 30 % de réussite. Partagés entre Kankou et Zoé.

 

Prochains matchs 

Fin du marathon des 3 matchs à domicile, Avec la venue de Montpellier samedi 26 mars. Même endroit, même heure. Je compte sur vous.

 

Les scoreuses : Zoé 17; Kankou 15 ; Taya 18 ; Ewl 0; Maïa 10 ; Kim 0 ; Coralie 5 ; Prescillia 1, Adeline Labesse 0 ; Mariam Sanogo 0 pour le CBBS.

Regan Magarity 17 ; Marine Fauthoux 8 ; Lydia Turcinovic 12 ; Marizia Tagliamento 0 ; Marianna Tolo 14 ; Sahia Sida-Abega 0, Sara Roumy 0 ; Jilian Harmon 6 ; Marie-Eve Paget 0 ; Kendra Chery 13 pour Basket Landes

Rémy Mathuriau