À l'initiative d'EELV, une marche pour le climat s'est déroulée cet après-midi dans la ville abbatiale. Le discours d'ouverture de la marche, prononcé par Philippe Henry (EELV)

 

« Le  Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le GIEC, nous alerte sur le fait que nous ne sommes toujours pas prêts pour ce qui nous attend. Le changement climatique cause déjà des pertes et des dommages considérables, détruisant des vies, des écosystèmes et nos moyens de subsistance.

Nous entendons, malheureusement de plus en plus souvent, des pays qui font face à des événements climatiques extrêmes.

L’ONU a classé la famine qui frappe Madagascar comme la première détresse alimentaire liée au réchauffement climatique.

L’Australie actuellement, avec des inondations qui sont "l'équivalent aquatique des feux de forêt" sans précédent qui ont ravagé le pays en 2019 et 2020 pendant des mois, a déclaré le porte-parole des services de secours.

Environ un milliard de personnes pourraient d’ici 2050 devenir des réfugiés climatiques, car habitant dans des zones côtières menacées par la montée des eaux.

En 1972, il y 50 ans, le rapport du Club de Rome prévenait les gouvernements qu’ils devaient s’organiser pour éviter un déclin non contrôlé du bien-être humain. Sa réédition de 1992 montrait que l’humanité avait déjà dépassé les limites de la planète. Trente ans plus tard, nous ne sommes toujours pas préparés à agir pour nous protéger du dérèglement climatique.

Aujourd’hui, les scientifiques sont quasiment unanimes sur l’urgence à agir pour préserver notre environnement et limiter le dérèglement climatique.

Nous sommes entrés dans une décennie critique.
Nous devons réduire les émissions de gaz à effet de serre beaucoup plus rapidement, tout en nous préparant au réchauffement que nous ne pouvons plus empêcher.
Or pour que la Terre nous protège, nous devons la protéger.
Les terres, les eaux douces, les océans doivent faire l’objet d’une préservation efficace.

Selon le GIEC, le pire est encore à venir. Même en limitant le réchauffement climatique à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, « le monde s’expose à de multiples aléas climatiques inévitables dans les deux décennies à venir », ont souligné les scientifiques.

« Perdre du temps, c’est périr » - a déclaré António Guterres, Secrétaire général des Nations unies.

Nous sommes entrés dans une décennie critique, mais cette situation n’est pas une fatalité. Il y a des initiatives, comme ces maires qui ont décidé il y a plusieurs années, d’amener le fonctionnement de leurs services communaux à la neutralité énergétique. Aujourd’hui pour certain l'objectif est  atteint et l’empreinte carbone du fonctionnement de la mairie est neutre et le budget de fonctionnement est peu sensible à l'envolée du prix de l'énergie.

L’avenir de nos enfants dépend de nos actions aujourd’hui.

Il dépend aussi de nos mobilisations des mois à venir.

Nous resterons vigilants et combatifs pour que nos gouvernants modifient profondément leur politique dans la lutte pour la protection du climat et de l’environnement. »