Depuis début janvier, la pelleteuse de l’entreprise chargée de la démolition de « l’ancienne pharmacie » est à l’œuvre. Objectif de la municipalité : donner plus de place pour le stationnement et unifier ce quartier en espace de vie ».

Tout le monde évoque ces travaux importants, dans le seul bar qui subsiste dans le village. La démolition de cet immeuble anciennement propriété de la famille Audet évoque une page historique du bourg de Prissé. Cet immeuble abritait, jusque dans les années 70, une boucherie, tenue par M. et Mme Audet et une épicerie tenue par la famille Lacharme. L’épicerie devint pharmacie jusqu’à l’ouverture du magasin Super U, situé à la sortie du village.

Devant celle-ci se trouvait un poids public, comme la carte postale datant de la fin du XIXème siècle (les écrits au dos de la carte sont datés de 1909), le montre. On aperçoit également, sur cette carte un hôtel. A l’emplacement, de l’immeuble en cours de démolition, des places de stationnements seront créées et l’espace sera relié à la place existante, devant le bar « Chez Éric ».

Cette dernière place accueillait à partir de 1900, un marché. Des commerces, en plus du bar qui existait déjà, s’ouvraient sur cette place.

Une forge, un marchand de cycle et une épicerie qui devint dans les années 70, l’épicerie de la famille Revillon puis de la famille Renaud.

Autre commerce, une boucherie tenue au milieu des années 1900 par la famille Rozand. Le bâtiment de l’épicerie, forge et marchand de cycle fut démoli dans les années 80.

Cette place devrait devenir, en lien avec l’autre espace un « espace de vie », qui sait peut-être avec à nouveau un marché. En un peu plus d’un siècle, Prissé a vécu une véritable transformation, qui malheureusement a fait disparaître nombre de commerces. Les changements d’habitude de consommation en sont certainement la raison.

Jean-Marc Dumas