Ce dimanche matin, il fallait être bien emmitouflé à aller se promener, affronter froid et givre, très vite chacun un peu gelé même à devoir se réchauffer autour d’un café ou d’un vin chaud. On aura alors retrouvé l’association V’la des rétros qui aura tenu la buvette comme tous les 3èmes dimanches du mois !

Ainsi se retrouver au rassemblement mensuel de voitures de collection qui s’est déroulé sur l’esplanade Lamartine, rendez-vous incontournable des amateurs de belle mécanique et de voitures anciennes, dizaines de véhicules de collection venus de la région et d’ailleurs.

Porsche, Volkswagen Coccinelle et Combi, Citroën DS et 2CV, Ford Shelby, Rolls-Royce Silver Spur, Renault Alpine…, une expo de prestige, malgré le temps bien hivernal, dont certains modèles présents faisaient le clou de la visite.

Philippe Schneberger, Jacques Tourny et tous les membres du club mâconnais pouvaient être satisfaits de ce dimanche pas gagné d’avance, à rester bien au chaud chez soi !

Ces belles vielles titines toutes pimpantes, certains les gardent précieusement, les sortant de-ci, de-là pour leur dégourdir les semelles et toute la mécanique par temps clément en les bichonnant à la nénette lustreuse et à l’huile de coude. Ils investissent leur temps et leur tirelire dans leur entretien, membre de club de voitures anciennes et participant régulièrement à des rallyes promenades ou des fêtes de diverses natures pour faire admirer leur monture et échanger informations, astuces, pièces, bonnes affaires et biens d’autres choses.

D’une vieille auto défraîchie, rouillée la plupart du temps, négociée avec l’idée convaincue de la retaper et de lui refaire un lifting d’un bout à l’autre, ils font partie des passionnés. Ils entreprennent un travail minutieux, de recherche de longue haleine, de restauration complète allant de 2 à 5 ans et même plus selon l’ampleur d’un chantier de tous les métiers, carrossier, mécanicien, sellier, électricien …

D’une épave abandonnée dans un champ, dans une grange ou sous des tonnes de foin, certaines servant de cabanes à volatiles, de cet état de découverte parfois, le passionné en fera une véritable merveille, une perle rare…

Il en est ainsi des collectionneurs comme des constructeurs amateurs dans pleins de domaine, voitures certes, mais aussi avion, locomotive, bateau … Passer leurs loisirs dans un but précis pour le meilleur mais aussi quelque pour le pire, sacrifier quelque temps de vie de famille, beaucoup souvent même, leurs économies pour un résultat qui, atteint, fera leur fierté et sera partagé par les visiteurs d’exposition, de marchés, de salons ou d’événementiels divers, petits et grands dont beaucoup attraperont eux-mêmes ce virus, lui sympa et pouvant être consommé à volonté, pour assurer la continuité dans les générations futures.

MsP

 

 

Photos : Michel Pelletier

La Chevrolet Corvette « Sting Ray »

Elle a été un peu le clou de l’expo du jour, il faut dire qu’elle a un look rétro d’enfer mais aussi futuriste, un air d’avant d’avion à l’arrière (!), un avant particulièrement étudié. Modèle à lunette arrière à deux vitres de 1963. Le propriétaire raconte…

C’est l’histoire d’une Corvette, une belle voiture, rare, et que j’ai échangé contre une autre voiture américaine, raconte le propriétaire de la voiture. C’est une voiture qui m’a passionné par sa beauté, sa rareté et son look impressionnant et, six ans et demi après, la voilà, elle est belle et avec l’aide d’amis aussi fous voire même plus fous que moi qui m’ont aidé à faire la mécanique car je ne suis pas du tout professionnel, mais j’aime regardé, j’aime faire et je me suis donné de la peine avec beaucoup de main d’œuvre, beaucoup de pièces et le résultat est là et j’en suis très content.

Je l’ai trouvé avec une petite annonce, échange fait avec mon ancien véhicule, la voiture était roulante, il a fallu la restaurer énormément de A à Z, ce qui est très rare dans ce style de réparation. Ce n’était pas une épave, elle était roulante, point final !

La consommation ne compte pas, c’est une passion … Les kilomètres ? Je pars à zéro, tout a été refait, c’est une voiture qui a un gros moteur, moteur d’origine, 5 litres 7 de cylindrée, V8, 300CV, voiture produite qu’à 10 000 exemplaires dans son année d’origine, 63, voiture Corvette “Sting Ray” première génération, première année.

 

La Rolls-Royce Silver Spur

Autre voiture qui valait le coup d’œil, autre style, raffinée et grande routière, de la pure merveille comme l'explique son propriétaire :

C’est un modèle de 1982, voiture qui appartenait à un monsieur joueur de golf professionnel qui habitait en Californie. J’ai racheté cette voiture en 2010, je l’ai gardée aux Etats-Unis pendant bien longtemps, l’entretien a été un peu compliqué car çà vieillit pas toujours très bien ces moteurs V8-6 litres 9 avec un système d’injection spécial aux E-U, système anti-pollution car la Californie était déjà bien en avance sur toute l’Europe dans ces années là et, à grands frais, elle est parfaite, moteur, peinture, entretenue par un spécialiste Rolls-Royce et Bentley sur Roanne. Quand sa marche, ça consomme du 20 litres et sa roule très bien, très agréable à rouler.

Les moteurs de toutes les Rolls-Royce et Bentley jusqu’en 1995 à peu près, c’étaient des moteurs pour les chars anglais (ndlr : les tank, les gros véhicules de l’armée à chenilles !) et quand Rolls-Royce a repris ses activités après 1945, la marque n’avait pas de moteur, elle était toujours sur les anciens 6 cylindres de 5 litres et ils ont donc pris les moteurs de chars pour mettre sur les Rolls. C’est un moteur comme celui-ci qui équipe donc cette Rolls présente sur l’Esplanade aujourd’hui.

 

Le Volkswagen Combi Samba T1

Il ne passait pas inaperçu ce Combi aux 23 fenêtres ! Arrivée un peu tardivement mais quelle allure, pas de vitesse non mais de style ! Véhicule mythique des globe-trotters, le Combi, c’est le minivan le plus connu de la planète, minibus culte par excellence, celui qui incarne le mieux la période hippie. Alors que Volkswagen a célébré les 70 ans du modèle en 2020, le constructeur ressort le gâteau et les bougies pour la version « Samba ». Il s’agit de la version de luxe du minibus, avec ses 8 places et ses 23 fenêtres !

Il est de 1975, je suis allé le chercher au Brésil, à São Paulo, souligne l’heureux propriétaire. C’est un véhicule qui m’est très cher, j’en cherchais un depuis très longtemps mais en Europe il est intouchable point de vue tarif. En restauration, il était propre quand il est arrivé mais j’ai eu beaucoup de problèmes de moteur, de frein, de feux et cela coûte très cher d’entretenir un véhicule comme cela. Il fait environ du 15 litres aux 100, ce qui n’est pas anodin, c’est un 1500 cm2 d’origine.

 

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