Ce samedi en fin d'après-midi, le collectif des habitants de Flacé s'était donné rendez-vous. Tous les membres n'étaient pas présents, mais tous sont mobilisés pour défendre leurs propositions quant à la transformation du quartier.

Cet investissement fait suite aux deux réunions publiques de novembre, à leur présence sur l'esplanade Lamartine le 11 décembre et à une invitation destinée à Jean-Patrick Courtois, maire de Mâcon, remise avant la tenue du conseil municipal le 13 décembre dernier.

La détermination des habitants est entière. Depuis le début de l'année, ils ont rencontré de nombreuses personnes, échangé avec les commerçants du quartier et les enseignants des écoles. La pétition a recueilli, à ce jour, quatre-cent-cinquante signatures.

Ils tiennent à préciser que leur mobilisation n'est pas un combat contre l'implantation de l'école Jeanne d'Arc. Ce collectif respecte les convictions politiques et religieuses de chacun. Il refuse par contre l'implantation de bâtiments, quels qu'ils soient dans cette zone verte et se réfère à la phrase du maire : « L'avenir du stade sera mis au service des habitants de Flacé. »

« J'habite le quartier, j'ai entendu dire beaucoup de choses. Je ne veux plus de béton, plus de goudron. Il y a un espace suffisamment grand pour faire un parc avec des jeux », déclare une dame en signant la pétition.

Plus loin, un autre habitant du bourg déclare : « Le carrefour est très dangereux, les voitures ne respectent pas forcément les feux et les limitations de vitesse, ce n'est pas l'endroit où il faut rajouter du trafic ».

Un couple explique que ses deux enfants sont scolarisés à l'école Henri Matisse, qu'ils viennent parfois sur le terrain et qu'il faut l'aménager en lieu de rencontres, de sports, de loisirs, de musique, d'expositions… à l'image du Vallon des Rigolettes.

Le collectif réfléchit à d'autres manières d'amplifier et de diversifier encore davantage la mobilisation des habitants. « D'autres citoyens, dans d'autres quartiers, dans d'autres communes interviennent pour faire entendre leur voix et proposer d'autres choix », indique un des membres du collectif.

Philippe Mondange