Nous attendions un démenti aux propos du professeur Montagnier, nous l'avons eu... Mercredi soir, Alain Fisher, spécialiste de la thérapie génique et président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, promoteur inconditionnel des vaccins Pfizer et Moderna, a donné une conférence de presse sur le sujet, conférence organisée par l'ARS de Bourgogne–Franche-Comté.
Nous lui avons bien sûr demandé ce qu'il répondait au professeur Montagnier affirmant, en conclusion du premier doctothon de l'histoire, la toxicité de la protéine spike libérée par les vaccins ARN messagers, qui ferait courir des risques mortels à de nombreux vaccinés, prônant le traitement par l'anti-biotique azithromycine au motif que le covid-19 serait aidé par des bactéries. La réponse tomba comme la lame de la guillotine : « Le professeur Montagnier fut un grand découvreur il y a quelques années. Hélas, il a dérivé depuis. Il est devenu un anti-vax frénétique. Ce qu'il dit sur le vaccin ARN Messager est totalement faux ! C'est une fake news, cela n'a aucun sens. »...
Pas très élégant de la part d'un scientifique à un autre, qui fut quand même prix Nobel de médecine pour sa découverte du virus du Sida.
Mais on le sait maintenant, la science est un sport de combat... Il en va des études et des résultats comme d'une campagne électorale. Tous les coups sont permis, quand bien même il s'agisse de santé et de démocratie.
Il est vrai aussi que le professeur Montagnier a lui-même employé des mots terribles pour qualifier la voie choisie par ses confrères contre l'épidémie, employant le terme de « meurtre ». « Cette vaccination fait courir un danger majeur, c'est un devoir d'arrêter ! Sinon les choses iront de plus en plus mal » avait-il insisté en fin de doctothon.
On ne sait plus à quel saint se vouer devant le dieu vaccin, si tant est que l'on puisse encore se poser des questions, ce qui est fort légitime dans cet univers impitoyable où l'on brime nos enfants et nos jeunes ?...
Pour tenter de s'y retrouver, nous n'avons plus que l'histoire.
L'histoire lointaine, qui nous enseigne que le vaccin est né d'un médecin de campagne anglais perspicace qui, à la toute fin du XVIIIeme siècle, cherchait un remède à la variole, fléau qui tuait autrement plus que le covid-19. « Au début, personne ne l'écoute. À son retour chez lui, il vaccine dans une hutte installée dans son jardin. Sa découverte suscite bien des jalousies. Il sera harcelé et ridiculisé par des envieux qui traitaient ses théories de véritables âneries » lit-on dans le magazine Historia de septembre 2020.
L'histoire du jeune médecin hongrois Ignaz Semmelweiss est également révélatrice de ces rapports de force qui naissent d'une découverte ou d'un discours pas ou peu académique... Nous sommes au XIXème siècle. Une fièvre puerpérale tue plusieurs centaines de femmes tous les ans dans une maternité. Il découvre qu'il s'agit d'une contamination par les mains d'étudiants qui viennent de pratiquer des autopsies avant de venir au chevet des femmes qui accouchent. Il impose alors le lavage des mains et la mortalité chute de façon spectaculaire ! Mais... « Esprit brillant, praticien hors pair, ce médecin, qui sauvera des milliers de vies, n'a hélas aucun sens de la diplomatie et finira interné dans un asile... » (Historia – septembre 2020).
Morale de l'Histoire : les médecins raillés et ex-communiés par leurs pairs peuvent être porteurs d'une vérité salvatrice.
Dans l'histoire toute récente, on rappellera l'affaire du sang contaminé. « Alors que le virus du sida se propage à toute vitesse en France, les autorités laissent des lots de sang contaminé en circulation. Il faut écouler les stocks du pays, répondre aux impératifs économiques.
Les personnes atteintes d’hémophilie, qui s’injectent de grandes quantités de sang, se contaminent en pensant se soigner. Près de la moitié d’entre elles, soit quelque 2 000 victimes, contractera le virus du sida » écrit notre consœur Julia Toussaint dans Ouest-France le 1er décembre 2020. Il faut voir et revoir également à ce sujet l'émission Les Mensonges de l'histoire diffusée sur RMC Story le 08 décembre 2020, riche d'enseignements.
Plus prosaïquement, on rappellera la fake new présidentielle du mois d'octobre 2020 : Le président annonçait « 9 000 personnes en réanimation au 15 novembre quoi que l'on fasse. » Elles n'ont pas été 5 000 !
Rappelons enfin la résolution 2361 du conseil de l'Europe, adoptée en janvier 2021, et ses articles 7.3.1 et 7.3.2 : « pour ce qui est de garantir un niveau élevé d’acceptation des vaccins :
7.3.1 de s'assurer que les citoyens et citoyennes sont informés que la vaccination n'est pas obligatoire et que personne ne subit de pressions politiques, sociales ou autres pour se faire vacciner, s'il ou elle ne souhaite pas le faire personnellement ;
7.3.2 de veiller à ce que personne ne soit victime de discrimination pour ne pas avoir été vacciné, en raison de risques potentiels pour la santé ou pour ne pas vouloir se faire vacciner. »
On croit rêver quand on pense aux campagnes de publicité et à la pression du Gouvernement et des autorités pour la vaccination, au passe-sanitaire qui ne devait pas être et qui fut quand même, aux tests redevenus payants, à la stratégie vaccinale adoptée pourtant par l'Union européenne, malgré cette résolution 2361 ! L'UE n'est pas le Conseil de l'Europe, certes, mais il faudrait quand même accorder les violons.
Quand on dit que l'on ne sait plus à quel saint se vouer, ce n'est pas une plaisanterie. Les citoyens n'ont plus que leur conscience pour les guider et faire ce qui leur semble bon et juste.
Quoi qu'il en soit, Alain Fischer a écarté d'un revers de main tous les arguments des non-vaccinés et des double-dosés au nom du seul dieu vaccin, qu'il se nomme Pfizer ou Moderna. Anti-biotiques (pourtant bien commun tout comme le vaccin), haut niveau d'anti-corps, traitements et même futur vaccin Valneva (à virus inactivé, principe bien connu sur lequel le recul des années existe) : « Protégez-vous et protégez les autres, Pfizer et Moderna, ainsi que les rappels, sont très efficaces. »
Nous avons pourtant une 5ème vague et une population très largement vaccinée, qui transmet le virus plus sûrement qu'une personne testée négative, qui tombe parfois malade et qui termine parfois aussi à l'hôpital.
Le Gouvernement a décidé de fermer les boîtes de nuit, de remettre le masque à nos enfants dans la cour... (ce sont nos jeunes et nos enfants qu'on brime encore !) Et de lancer la vaccination des 5-12 ans malgré les voix qui alertent et qui s'élèvent, les citoyennes et les citoyens qui se fédèrent.
Quelque chose ne colle pas Monsieur Fisher, et c'est un euphémisme.
Des questions restent en suspend... Pourquoi la France n’achète pas des vaccins chinois, basé sur le principe bien connu du virus inactivé ? La Chine, usine du monde, ne pouvait-elle pas fournir ses vaccins à l'Europe ? Pourquoi nos labos n'ont-ils pas été capables de sortir un tel vaccin cette année ? Pas les moyens ? Pourquoi un haut niveau d'anti-corps n'est-il pas éligible au passe-sanitaire ? etc.
Rodolphe Bretin
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