Dans le cadre de Contes et Lumières, la Ville a ouvert les portes de l’Église Saint-Vincent, jeudi soir, pour un concert de l’orchestre symphonique de Mâcon.
Ce concert Tchikidan est la suite de Dogora d’Étienne Perruchon, donné en 2013 au Spot avec 600 choristes et l’orchestre symphonique de Mâcon. Cette suite réunit la pré-maîtrise, la maîtrise et le jeune chœur de chambre du conservatoire Edgar-Varèse et l’orchestre symphonique de Mâcon.
La légende de Tchikidan, au pays imaginaire de Dogora, prend vie par des chants au caractère narratif et théâtral. Auparavant, Tchikidan était le nom d’une grande fête annuelle dogorienne où les enfants avaient tous les droits.
Étienne Perruchon a composé un grand nombre d’œuvres appartenant à des genres aussi différents que la musique de film, la musique de scène, la musique symphonique, ou la chanson. Le compositeur, qui nous a quitté en mai 2019, a signé la musique de nombreuses pièces de théâtre. Le spectacle, Éléments moins performants de Peter Turini, a vu la création de son langage imaginaire le dogorien.
En 2000, la Ville de Chambéry crée Dogora, grande œuvre chorale en dogorien. Trois ans plus tard, Patrice Leconte découvre et décide d’en faire un film musical et impressionniste sorti le 10 novembre 2004, Dogora, ouvrons les yeux. Étienne Perruchon se verra décerné le Mozart du 7ème art au festival d’Auxerre pour la musique de ce film. Son épopée dogorienne s’est prolongée avec la composition de trois nouveaux opus : Tchikidan, Skaanza et Tzùngati.
Ce jeudi soir, devant une audience d’environ 200 spectateurs, 40 musiciens et 36 enfants étaient sur scène dirigés par le chef d’orchestre français Laurent Pillot. Ce dernier a été, de 2003 à 2006, Directeur musical associé de l’Opéra de Los Angeles aux côtés de Kent Nagano et Placido Domingo. A Los Angeles, il a dirigé Ariadne auf Naxos, Tosca, Madama Butterfly et La Bohème.
Rendez-vous ce soir pour une 2ème édition.
Anthony Litaudon