Les quarante-deux élèves de CE2 et CM1 de l'école Marcel Pagnol de Mâcon vivent une semaine de découverte et d'apprentissage en dehors de leur école.
Catherine Carle Viguier, première adjointe en charge du service enseignement, a impulsé cette démarche de classes de découvertes.
Johanna Granger et Alix Thurisset, enseignants de l'école Marcel Pagnol, ont répondu favorablement à cette proposition.
C'est ainsi que les élèves bénéficient de vrais lieux de découvertes, de vrais objets exposés, de réels ateliers de fabriques, d'utilisation d'outils de chasse…
Pierre Guillaume Denis, responsable du Musée de Préhistoire, se réjouit de cette initiative : « Une des missions du Musée est mise en valeur : faire connaître. Ce lieu regorge de recherches de découvertes. Les enfants sont dans une dynamique identique à celle des archéologues. »
Ce projet fédère différents partenaires : Le Grand Site de France Solutré Pouilly Vergisson, l'INRAP (Institut national de recherche archéologique préventive), le département de Saône-et-Loire, la Ville de Mâcon et l'Education Nationale.
Initiatrice de ces actions destinées aux élèves de Mâcon, la municipalité participe à hauteur de cent-vingt euros par enfant pour la semaine. Quarante-neuf élèves de l'école Vincent Auriol ont bénéficié récemment de cette classe patrimoine autour de la Préhistoire.
Les élèves sont deux jours à Solutré et deux jours à Hurigny. Jeudi et vendredi, ils seront accompagnés par Daniel Barthélémy, archéologue reconnu.
Dominique Vachier, coordinatrice des activités périscolaires, présente ce matin, a tenu à saluer les enfants et les animateurs qui les encadrent.
Les deux enseignantes sont épaulées par Sandrine Guillaume, Karine Vieira, Yannis Henrion et Jérôme Prècheur, animateurs jeunesse pour la ville de Mâcon. Maryvonne Combier, chargée de médiation culturelle anime la visite découverte du Musée.
Les élèves sont répartis sur deux sites : le musée et la maison du grand site.
Au musée, ils découvrent de vrais objets, des dessins, des photos des fouilles, des pierres taillées, des pierres polies et comprennent leurs fonctions différentes.
Ils découvrent la « légende des chevaux » et comment on est certain que les chevaux ne sont pas tombés du haut de la roche !
Un cheval reconstitué exposé dans la vitrine fait observer à Anass « Les chevaux étaient plus petits ». Maryvonne Combier valide cette réalité. Les enfants sont particulièrement actifs et attentifs tout à la fois.
Même ambiance de travail à la maison du grand site. Là, les élèves s'exercent à frotter des silex pour faire du feu, à découper des peaux...
« J'essaie de faire du feu, c'est pas facile ! » constate Rim
« On fait des trous dans des pierres pour fabriquer des colliers » indique Elis.
« On reconstitue des silex. On fait le contraire de ce que faisait l'homme préhistorique » déclare un autre élève. Il est dans une vraie étude technique, travail de l'archéologue.
Ces élèves, en réelle démarche scientifique, sauront utiliser ces compétences dans d'autres domaines et prendront goût à la connaissance et à la recherche.
D'autres semaines d'enseignement hors les murs sont prévues au printemps 2022 : Classes Voile, Classes Environnement, Classes autour de la ferme, classes patrimoine mâconnais.
P.M.
Au musée, on écoute, on regarde
À la maison du Grand site, on tape, on frotte, on découpe