ACTUALISÉ - Requête en référé auprès du TGI de Mâcon : La direction de Carrefour Supply chain déboutée.
La direction de Carrefour Supply Chain vient d'être déboutée de ses demandes concernant 6 élus CGT en grève et 6 salariés grévistes. L'audience en référée avait lieu cet après-midi.
« Nous avons été convoqués hier à 10 h. L'audience avait lieu ce début d'après-midi » indique Jean-Noël Perdrix, représentant syndical. « C'était un peu le pot de fer contre le pot de terre, et nous avons gagné. Nous remercions sincèrement Maître Béatrice Saggio et son équipe, qui a été particulièrement réactive et nous a permis d'obtenir ce jugement favorable. Nous ne faisions que ralentir la sortie des camions, nous n'avons jamais bloqué le site. Notre action était non nuisible et le tribunal l'a reconnu. »
« Nous remercions également l'union locale CGT, qui a été avec nous dès le début, ainsi que les entrepôts Supply Chain qui ont exprimé leur solidarité. »
La direction a été condamnée aux entiers dépens.
« Il n'y avait pas d'argent en jeu, simplement des principes » complète le syndicaliste.
« Le mouvement a été suspendu, mais d'autres actions sont à prévoir dans un avenir proche compte tenu de la situation des magasins » a-t'il prévenu.
R. B.
Notre article du 12.04 - 18h54
Mercredi dernier, une grève illimitée était lancée en soirée devant l’entrepôt de Carrefour Supply Chain à Sennecé-lès-Mâcon. La délégation locale CGT répondant ainsi à l’appel national de la CGT. L’objet de cette grève : les négociations annuelles obligatoires (NAO), la prime covid et l'amélioration des conditions de travail.
Ce mouvement aura duré à peine 48 h partout en France. Vendredi à 20 h, la délégation nationale a décidé de lever le camp… « On n’a rien obtenu, souligne Jean-Noël Perdrix, délégué syndical CGT à Sennecé. La direction n’a jamais voulu discuté et n’est même pas venue à la table des discussions. On a donc lâché les brides et on verra plus tard ce que l’on fait. »
Tout n’est pas terminé pour autant. Alors que l’entrepôt a été libéré avant le week-end et que les barrages filtrants ont toujours permis aux camions d’entrer et sortir de l’entrepôt, plusieurs dizaines de grévistes ont reçu samedi une convocation au tribunal par voie d’huissier. « La direction de Carrefour a convoqué 54 grévistes, pris au hasard, pour nous sanctionner d’avoir utilisé notre droit de grève pour ralentir les camions sur le site. Le groupe veut faire peur à ses salariés et convoque des gens au tribunal ! C’est honteux ! D’autant qu’il n’y avait déjà plus de barrages quand on a reçu la convocation. C’est juste un moyen de pression pour nuire au droit de grève et à la santé mental des salariés. La direction n’est plus dans le dialogue, juste dans la répression. »
Les 54 salariés sont convoqués au tribunal ce mardi matin à 10 h. À suivre donc…
D. C.
Photo d'accueil :©Maryse Amélineau