Réuni avec une quinzaine d'adhérents.es à la concession Peugeot Nomblot de Mâcon, dirigée par Thomas Duvernay, nouvel adhérent, le MEDEF 71 investit les terres mâconnaises. Exclusif !
La présence de l’organisation patronale sur le territoire mâconnais, bien que comptant quelques adhérents, était plutôt réduite. Pour pallier cette faiblesse dans l'animation du réseau, le président Laurent Letourneau, patron des agences d'intérim Phenix emploi, dont l'une a récemment été implantée à Mâcon, s'est donné les moyens en faisant appel à Cédric Sémenta, ancien dirigeant, très bon connaisseur du territoire, et homme de communication.
Premier pas dans ce développement a été fait hier soir à travers une réunion de présentation et d'information. « Le MEDEF 71 est indépendant du MEDEF national, il n'y a pas de hiérarchie et je ne suis pas le patron des patrons de Saône-et-Loire » a déclaré d'emblée Laurent Letourneau pour chasser rapidement les idées reçues. Car c'est bien connu, elles ont la vie dur et déforme la perception. C'est bien là d'ailleurs le propre de l'idée reçue, fabriquée en partie par le discours médiatique parisien, hélas. « Paris n'est pas la France » complétait-il, « il faut écouter le territoire. Notre action quotidienne consiste aussi à faire remonter cette voix du territoire, et c'est exactement ce que je suis, le porte-voix de nos entreprises locales. Nous faisons également du lobbying, ce qui est moins visible. La baisse des impôts de production par exemple, c'est nous. »
« Certains patrons n'osent pas dire qu'ils sont adhérents au MEDEF... » confiait Cédric Sémenta. C'est précisément ce qu'il va s'attacher à changer, en faisant se rencontrer les adhérents, en rappelant ce qu'est vraiment le MEDEF... « 94% de nos adhérents sont des TPE et PME. Nous sommes là pour échanger, pour aider et pour accompagner les chefs d'entreprise. »
Aider, accompagner les chefs d'entreprise, cela signifie apporter de l'expertise sur des questions ou des problématiques particulières. En ce moment, c'est la mise ne place des protocoles sanitaires et des demandes d'aides au Conseil régional qui vient de voter un plan de relance de 400 millions d'euros. Sur ce dernier point, Laurent Letourneau a tenu un propos de président qui tend la main : « Pour obtenir certaines subventions, il faut répondre à des appels à projet, ce qui est compliqué pour les petites entreprises dans lesquelles le patron fait tout. Je l'ai dit à la présidente, mais quoi qu'il en soit, le MEDEF est là pour les aider. »
Ce rendez-vous des adhérents sera reconduit tous les mois le 3ème jeudi.
Cédric Sémenta s'est fixé l'objectif de multiplier par deux le nombre d'adhérents en 4 ans. Aujourd'hui, le MEDEF 71 compte quelque 250 adhérents. L'organisation semble avoir a pris le bon vent car « 60 entreprises nous ont rejoint depuis le début de l'année ».
Économie - Là où ça va, et là où ça ne va pas
Ce jeudi, chacun et chacune a pu s'exprimer sur la situation de son entreprise. D'un secteur à l'autre, les conséquences de la crise sanitaire ne sont évidemment pas les mêmes. Côté bâtiment, ça va bien, côté commerce de voitures, les ventes de véhicules d'occasion sont excellentes. Ça va plutôt bien également du côté de l'assurance. En revanche, on le sait, c'est très dur pour le secteur de la production agricole à destination de la restauration. Très dur aussi pour l'événementiel, le tourisme et l'export.
Rodolphe Bretin
Laurent Letourneau et Thomas Duvernay