De retour de congés ce lundi matin, Jean-Marc Dumas, directeur de la MJC de l’Héritan, a accueilli avec soulagement un courrier notifiant le renouvellement pour cette année des cinq contrats aidés de la structure (NDLR : la MJC dispose également d’un contrat d’avenir en cours). Mais qu’en sera-t-il à moyen terme ?
Selon le directeur, « depuis presque quarante ans, les emplois aidés ont toujours existé sous différentes formes (TUC, CES…), et le milieu associatif a toujours joué un rôle moteur dans ces dispositifs d’insertion. » Ainsi, il évoque avec plaisir la transformation passée de deux emplois d’avenir en CDI dans sa structure.
« L’insertion est un processus long » développe-t-il. « Il convient tout d’abord de se réintégrer et de retrouver de l’estime et de la confiance dans l’univers professionnel puis de se former. » Ainsi, à la MJC de l’Héritan, tous les bénéficiaires d’un emploi aidé sont formés dès leur arrivée dans la structure. De plus, ils sont considérés comme des salariés à part entière. Pour Jean-Marc Dumas, il s’agit « d’un engagement de l’institution associative pour l’insertion sociale et professionnelle. »
Ces contrats d’insertion pourraient-ils être transformés de suite en contrat plus pérenne ? À cette question, le directeur évoque la baisse des subventions directes et indirectes aux associations pour répondre par la négative. Il ajoute que cette décision politique « met en péril un certain nombre d’associations et/ou de services. » Il prend ainsi l’exemple de son accueil dont l’amplitude horaire (ouvert 11 heures par jour actuellement) ne pourra être conservée sans emplois aidés.
Il regrette donc profondément « cette décision prise en plein été sans concertation » et conclut en rappelant « l’importance du lien social pour le pays. »
Éric Bernet