La CGT a respecté la tradition syndicale en organisant un rassemblement sur l’esplanade Lamartine, malgré les divergences avec les autres syndicats.

L’organisation alter-mondialiste ATTAC et son message contre les excès du monde de la finance était l’invitée de ce rendez-vous.

Des élus et des candidats de gauche aux prochaines législatives étaient également présents. Le mot d'ordre, "faire barrage à Marine Le Pen", a été rappelé, mais loin de l'ambiance d'il y a 15 ans. 

 « Pour la deuxième fois sous la Ve République, une candidature d’extrême droite, représentée par le Front National, est présente au second tour de l’élection présidentielle. C’est un danger pour la démocratie, la cohésion sociale et le monde du travail. Les gouvernements qui, depuis 2002, se sont succédés sans jamais répondre aux aspirations légitimes et sans ouvrir des perspectives meilleures, portent une lourde responsabilité. La CGT ne se résoudra jamais à accepter un tel scénario » a soutenu Emilie Quandalle, secrétaire de l'UL CGT de Mâcon, sans donner de consigne de vote pour le dimanche prochain : « La CGT refuse de faire le choix entre le pire et le moins pire. Elle veut le meilleur. On ne lâche rien ! »

Une position qu’on a retrouvé dans le message des membres d’ATTAC Mâcon, qui aimerait un futur gouvernement volontariste pour « agir sur la fraude fiscale et les niches fiscales, stopper les aides aux énergies fossiles, taxer les transactions financières, remettre l’impôt à un juste niveau, supprimer le CICE et le pacte de responsabilité ! »

« Nous ne comptons ni sur Macron ni sur Le Pen pour engager cette politique volontariste. Les citoyens et les citoyennes doivent reprendre la main pour stopper ce monde de recel, et c’est dans la rue que ça se passe. Il faut descendre dans la rue et qu’on bouscule nos vieilles habitudes de manifester, pour organiser des actions qui soient plus fortes, plus visibles, plus percutantes ! » ont exorté les militants du mouvement altermondialiste, augurant un 3e tour social qui promet déjà d'être bien réel. 

Cristian Todea

 

 

 A gauche, Céline Vinauger, candidate PCF aux législatives