Communiqué Chambre régionale d'agriculture

Au moment même où les agriculteurs expriment leur colère et leur inquiétude sur le manque de revenus et de considération, sur la complexité réglementaire croissante, sur nombre d’injonctions contradictoires auxquelles ils sont confrontés, la présence non régulée du loup dans les zones d’élevage amplifie bien plus profondément encore leur désarroi.

Pour beaucoup d’éleveurs, la situation de cohabitation imposée avec ce prédateur menace la survie de leurs troupeaux, et tout simplement leur métier.

Les chiffres sont éloquents : plus de 1 100 loups recensés sur le territoire national avec 9 attaques sur 10 dans des élevages bénéficiant pourtant d’un moyen de « protection » avec 435 bovins et 22 équins prédatés en 2022, et un doublement du nombre de brebis victimes d’attaques en région Bourgogne-Franche-Comté.

Afin d’alerter sur cette situation intenable, la Chambre régionale d’agriculture de Bourgogne-Franche-Comté a réalisé deux films, pédagogiques, salués pour leur sensibilité :

- La parole aux éleveurs : https://NotAllowedScript663d035d9581dyoutu.be/XQBqZr6DIjQ?si=h9tXYsXiBpZp9OYe

- Ne laissons pas disparaître nos élevages : https://NotAllowedScript663d035d9581dyoutu.be/XQBqZr6DIjQ 

Le positionnement de la Chambre régionale d’agriculture et de 24 structures professionnelles agricoles de la région Bourgogne-Franche-Comté est clair :

- La cohabitation entre le loup et l’élevage est impossible et parfaitement illusoire.

- Le Gouvernement, en charge de l’application des mesures de gestion, doit choisir entre le loup, qui ne peut désormais plus être considéré comme une espèce menacée - les effectifs dépassent le seuil de « viabilité » de 500 individus et sont estimés à plus de 1 000, soit plus du double - ; ou les éleveurs, qui travaillent chaque jour pour garantir la souveraineté alimentaire, le bien-être animal, l’aménagement et l’entretien des territoires...

- L’absence de réactions proportionnelles à la gravité de la situation conduira de façon inévitable et certaine à la disparition d’un mode d’élevage extensif à l’herbe, remarquable de par la biodiversité qu’il engendre, et si plébiscité par la société.