L'édition 2025 de la conférence territoriale du Mâconnais s'est tenue ce soir à Davayé. Organisée par le Département de Saône-et-Loire, elle a permis de passer en revue les différents investissements réalisés en 2025 par le Département. 

 

André Accary, son président, a longuement détaillé les dispositifs d'appels à projets dont bénéficient de nombreux secteurs de la vie locale. 

Malgré le climat national incertain et des coupes sévères (sous la forme de charges transférées au département sans compensation), André Accary a souligné que l'intégralité des 11 millions d'euros investis par le Département (425 projets subventionnés par le département en 2025) serait reconduit.

A. Accary a notamment enjoint les parlementaires présents (Marie Mercier, sénatrice, Benjamin Dirx, député, et Fabien Ginet, sénateur) de "protéger les Départements" dans le futur vote du budget de l'État. Il a montré que le département était le bon échelon pour répondre à des besoins très concrets des habitants.

La création récente du centre départemental de santé, centre pionnier en France, a ainsi permis à 40000 habitants de retrouver un médecin traitant. Même si le centre emploie plus de 100 médecins et assurent 150 000 consultations par an, André Accary dit qu'"il faut poursuivre le travail pour les 60 000 patients qui n'ont pas encore de médecin traitant". La santé fait partie des priorités du Département et notamment les dispositifs d'aide à l'installation des soignants et des futurs médecins (le dispositif Hippocrate 71 d'aides pour les 1ères années de médecine à Chalon-sur-Saône pourrait les inciter à s'installer plus tard dans le département). La santé de proximité et en milieu rural est également très soutenue par la collectivité départementale (création de salles de petites urgences de proximité, développement des téléconsultations).

A. Accary a souligné que les plus vulnérables étaient aussi une priorité. 3,5 millions d'aides exceptionnelles ont été débloquées en 2025 en direction des EHPAD. En outre, le Département soutient l'accompagnement à domicile (aides pour les frais de transport en commun ou l'acquisition d'un véhicule pour ceux qui travaillent dans le soin à la personne) et le développement de l'habitat inclusif pour les personnes qui ne souhaitent pas aller en EHPAD.

L'enfance fait également partie des préoccupations (dont le budget enfance a augmenté) : 320 000 euros ont été alloués en 2025 au Prado (association de Mâcon engagée dans la protection de l'enfance et l'accompagnement des jeunes en difficulté), 10 millions ont d'ores et déjà été investis dans la construction du "Village enfants" à Saint-Gengoux-le-National (il devrait accueillir en 2027 des mineurs et des majeurs de moins de 21 ans placés sous la protection de l'enfance). Le Conseil départemental investit également dans les collèges, qu'il souhaite plus sûrs, plus inclusifs et plus durables (30 millions d'euros ont été investis dans les collèges du Mâconnais entre 2015 et 2024).

L'environnement a occupé un place importante des projets subventionnés par le Département. En 2025, 113 projets aidés pour un total de 6 millions d'euros ont concerné le développement durable (rénovation énergétique des écoles, mise en valeur des déchets...).

La 6ème vice-présidente, Christine Robin, a soulevé d'autres points sur lesquels agit la collectivité. Le dispositif "rebondir-surmonter-accéder" mis en place en 2021 a permis de faire baisser le nombres de personnes au RSA de 26 % en mettant les moyens sur les freins à lever (places en crèche, approche des outils numériques, santé mentale..). C. Robin a aussi annoncé que le Département allait continuer à densifier le maillage de voies cyclables et reconduire les dispositifs de soutien aux projets des collectivités et associations tels que "Tous à vélo" (dispositif pour promouvoir les projets de mobilité douce) ou bien le "Chèque-arbre" (dispositif pour soutenir les projets de plantation).

Jean-Patrick Courtois, conseiller départemental, a évoqué les investissements réalisés en 2025 pour sécuriser les routes (renforcement de chaussée à Igé, réparation du pont d'Arciat...) et pour poursuivre une étude des ouvrages d'arts et des ponts afin d'éviter leur effondrement. Le chantier d'aménagement de la RCEA a aussi été évoqué, A. Accary espérant que "les 9 derniers km à travailler" le seraient à partir de la fin de l'année.

 

François Thuizat