Bernard MOREAU, président de la commission Emploi de la FDSEA 71, était en pole position pour ouvrir cette rencontre au format inédit. L’AG de l’union viticole 71 était encadrée par une intervention de la MSA et par la venue de Jérôme VOLLE, un haut responsable de la FNSEA, vice-président de la FDSEA de l'Ardèche, la FNSEA et par ailleurs viticulteur en Ardèche.
L’intervention de la MSA par deux responsables a donc ouvert la séance. Les agriculteurs et les viticulteurs sont confrontés à une réglementation très complexe qui reste mal connue. Pour leur permettre d’embaucher des salariés en contrat à durée déterminée de courte durée, notamment des saisonniers lors des pics d’activité, la MSA propose un outil : le TESA Simplifié qui facilite ces démarches.
Depuis le 1er janvier 2024, le TESA Simplifié a été modifié pour se mettre en conformité avec la règlementation sociale.
Ce nouvel outil TESA, pour embaucher leurs salariés sous la forme du contrat de travail à durée déterminée conformément à la règlementation, nécessite d’apporter aux employeurs des connaissances théoriques et pratiques afin de sécuriser leurs pratiques et les rendre autonomes dans la réalisation de leur embauche en TESA.
Cette démarche très technique, et complexe il faut le dire, fut accueillie fraichement par les participants à la rencontre. Nombreux adhérents y voyaient, en contre-exemple, la concrétisation de leurs plus urgentes revendications : la simplification normative et administrative et les lourdes difficultés du dossier de l’emploi.
Patrice FORTUNE, le Président de l’Union Viticole, nous trace dans son chaleureux accueil les fondamentaux de l’UV 71 : « Nous représentons environ 450 adhérents en Saône et Loire, coopérateurs ou indépendants, de la côte Chalonnaise au Beaujolais…Tous ensemble, nous défendons les intérêts des viticulteurs (Union Viticole 71) à travers les revendications que nous portons auprès des pouvoirs publics, des parlementaires, élus locaux et les actions syndicales. Cette AG sera l’occasion de faire un point sur la crise… Coté viticulteurs globalement, la question du revenu viticole n’est pas dominante, dans l’ensemble le revenu est correct, mais en certaines zones, comme le Beaujolais, la crise viticole de ces dernières années est encore bien présente… Nos dossiers de combat concernent l’inflation normative et administrative devenue insupportable comme sur les questions d’emploi et d’hébergement de nos saisonniers et sur la surenchère dans la protection environnementale. (Certains produits de synthèse phytosanitaires sont interdits en France et autorisés chez nos voisins, nos concurrents…). Ce déséquilibre menace nos entreprises et nos produits … »
Christelle CHARLES, la directrice de l’insertion et de l’emploi au Conseil départemental relaye ces difficultés pour le dossier de l’emploi et de l’accueil des saisonniers « le conseil départemental reste mobilisé sur ces questions auprès des viticulteurs et des agriculteurs. ce sont des sujets importants surtout dans le cas de la Saône et Loire très concernée par son économie largement orientée vers la viticulture. Nos élus y attachent une grande importance et se battent pour organiser les choses avec une vision de terrain … »
Jean-Yves BEAUDOT
